L'Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar (l'homme fort de l'est de la Libye), qui mène une offensive en direction de Tripoli en Libye, a affirmé ce 7 avril avoir mené un premier raid aérien en banlieue de cette ville, où siègent ses rivaux du gouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale.
Simultanément, le GNA, dirigé par Fayez el-Sarraj, a annoncé le début d'une «contre-offensive» : l'opération, nommée «volcan de la colère», est destinée à «nettoyer toutes les villes libyennes des agresseurs et des forces illégitimes», selon le porte-parole des forces du GNA.
Ces proclamations, faites à la mi-journée, interviennent alors que de violents combats ont été rapportés en matinée à une cinquantaine de kilomètres au sud de la capitale, laissant entrevoir une poursuite de l'escalade des tensions.
Selon un premier bilan du ministère de la Santé du GNA, au moins 21 personnes ont été tuées et 27 autres blessées depuis le début de l'offensive du maréchal Khalifa Haftar contre la capitale libyenne, le 4 avril. Le ministère ne précise pas si les victimes comptent des civils, mais le Croissant rouge libyen a déploré la mort d'un de ses médecins. De son côté, l'Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Haftar a fait état de 14 morts parmi ses combattants, selon son porte-parole, Ahmad al-Mesmari.
Le 6 avril, l'émissaire de l'ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, avait annoncé vouloir maintenir, malgré ce contexte, une conférence nationale prévue du 14 au 16 avril.