Des milliers d’Algériens ont défilé dans les rues de plusieurs villes du pays à l’annonce, ce 2 avril, de la démission d’Abdelaziz Bouteflika du poste de président de la République. A Alger, la capitale, de nombreux jeunes ont investi les places du centre-ville pour exprimer leur joie.
«Djeich chaab, khawa khawa [armée et peuple, frères-frères]», criaient certains d'entre eux. Quelques heures plus tôt, l'armée algérienne avait annoncé dans un communiqué qu'elle soutenait «le peuple jusqu’à la satisfaction de ses revendications».
Selon la journaliste indépendante Zahra Rahmouni, un feu d’artifice a même été improvisé.
D’autres villes du pays ont également été le théâtre de manifestations de joie à l’instar de Annaba, dans l’est du pays.
S’ils qualifient la démission du chef de l’Etat algérien de «victoire», de nombreux manifestants ont affirmé qu’ils allaient poursuivre la mobilisation pour contraindre d’autres personnalités politiques encore en poste à démissionner : «Nous devons dégager toute la bande […] le gouvernement nommé [le 31 mars] doit aussi dégager. J’appelle le peuple algérien à poursuivre les manifestations», a déclaré l’un d’entre eux à la chaîne El Bilad.
Preuve de cette détermination de nombreux Algériens à obtenir un changement radical du système politique actuel : la tenue le 5 mars prochain, de nouvelles manifestations à travers le pays.
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