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La Cour suprême du Venezuela demande la levée de l'immunité parlementaire de Juan Guaido

La Cour suprême vénézuélienne a demandé au Président de l'Assemblée nationale constituante du pays de lever l'immunité parlementaire de Juan Gaido pour être sorti illégalement du territoire.

L'opposant et autoproclamé président par intérim du Venezuela, reconnu par une cinquantaine d'Etats, Juan Guaido pourrait perdre son immunité parlementaire après avoir été déchu de son poste de président du Parlement et déclaré inéligible pendant 15 ans, le maximum prévu par la loi du pays. 

Dans un arrêt rendu le 1er avril, la Cour suprême du pays a demandé au président de l'Assemblée nationale constituante, majoritairement favorable au président Maduro, de lever l'immunité de Juan Guaido pour avoir violé l'interdiction de sortie de territoire qu'elle avait prononcé contre lui le 29 janvier. 

Celui qui était alors président de l'Assemblée nationale du Venezuela, s'était rendu dans plusieurs pays d'Amérique latine qui l'avaient reçu comme un chef d'Etat entre le 22 février et le 4 mars. Washington, premier pays à avoir reconnu Juan Guaido comme président par intérim du pays, avait alors promis une «réaction rapide» si l'opposant subissait des «menaces, violences ou intimidations» à son retour. 

Juan Guaido s'est déclaré président par intérim du Venezuela le 23 janvier au cours d'une manifestation de l'opposition au président Maduro. Sa reconnaissance à ce titre par une cinquantaine d'Etats, dont les Etats-Unis et une grande partie des pays d'Amérique latine a plongé le pays, déjà affaibli par les sanctions économiques imposées par Washington et une crise économique et politique, dans une nouvelle phase d'instabilité majeure.

Au niveau international l'arrivée d'avions militaires et de personnel russe à Caracas dans le cadre d'un accord de coopération a récemment donné lieu à une nouvelle passe d'armes entre Washington et Moscou. «La Russie doit quitter [le Venezuela]»,avait asséné Donald Trump le 27 mars, non sans préciser que toutes «les options [étaient] ouvertes» sur le sujet.

«Nous ne nous ingérons d'aucune manière dans les affaires intérieures du Venezuela et nous attendons des autres pays qu'ils suivent notre exemple et laissent les Vénézuéliens décider eux-mêmes de leur destin», lui avait alors répondu la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova.

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