Ce 26 mars, le président iranien Hassan Rohani a accusé Donald Trump de «colonialisme» après la décision du président américain de reconnaître la souveraineté d'Israël sur la partie annexée du plateau syrien du Golan. Le 25 mars, le locataire de la Maison Blanche a en effet signé un décret en ce sens, confirmant l'annonce faite par son vice-président plus tôt dans la journée à la réunion annuelle de l'American Israel Public Affairs Committee (Aipac).
Personne n'aurait cru qu'un homme viendrait en Amérique et remettrait, de façon unilatérale et contre toutes les lois et règles internationales, une terre appartenant à un pays à un agresseur
«A un certain moment de l'histoire, du temps du colonialisme, certaines puissances coloniales ont fait de telles choses, ont attribué des parties d'un pays à un autre [...] mais cela est sans précédent à notre siècle», a-t-il déclaré, comme le rapporte le site internet du gouvernement.
«Personne n'aurait cru qu'un homme viendrait en Amérique et remettrait, de façon unilatérale et contre toutes les lois et règles internationales, une terre appartenant à un pays à un agresseur», a ajouté Hassan Rohani au cours d'une réunion à laquelle participaient des conseillers et des ministres, selon la même source.
La signature de ce décret controversé a eu lieu alors que le Premier ministre israélien était en visite aux Etats-Unis et s’inscrit dans un contexte de campagne électorale en Israël. Benjamin Netanyahou a déclaré que son pays «ne renoncerait jamais» à la majeure partie du Golan syrien conquis par l'Etat hébreu lors de la guerre des Six Jours en 1967, avant de l'annexer en 1981. Une annexion qui n'a jamais été reconnue par la communauté internationale.
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