Vendredi 22 mars
Le président français Emmanuel Macron s'exprime depuis Bruxelles.
A l'issue de longues heures de discussions, la nouvelle date couperet pour le Brexit devient donc de facto le 12 avril. «Le 12 avril est le nouveau 29 mars», a commenté un responsable européen.
Jusqu'à cette date, qualifiée de «clé», «toutes les options sont ouvertes», a souligné Donlad Tusk, évoquant le vote de l'accord, une sortie sans accord, un long report du Brexit et même la possibilité que le Royaume-Uni renonce au Brexit.
Pour le Premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel, «le 12 avril, nous devons savoir où nous en sommes. Si nous n'avons pas de réponse d'ici là, nous aurons un "no deal"».
«Si vous décidez de ne pas organiser des élections, vous ne pourrez plus être là au-delà des élections européennes quoiqu'il advienne», a résumé le président français Emmanuel Macron à la sortie de la réunion, en référence au second scénario.
Theresa May a de son côté réaffirmé sa réticence à participer au scrutin européen, se disant «fortement défavorable à l'idée de demander aux Britanniques de participer à ces élections, trois ans après avoir voté pour quitter l'UE».
«La décision d'aujourd'hui souligne l'importance pour la Chambre des communes de voter l'accord sur le Brexit la semaine prochaine, pour que l'on puisse mettre un terme à l'incertitude et partir d'une façon souple et ordonnée», a déclaré Theresa May lors d'une conférence de presse.
Le Premier ministre britannique Theresa May a accepté les deux «scénarios» sur un report du Brexit offerts par l'Union européenne, a annoncé le président du Conseil Donald Tusk dans la soirée du 21 au 22 mars.
«J'ai rencontré la Première ministre May à plusieurs reprises ce soir pour être sûr que le Royaume-Uni accepte les scénarios d'une extension et je suis ravi de confirmer que nous avons un accord là-dessus», a déclaré Donald Tusk.
Les dirigeants européens ont proposé dans la soirée du 21 mars au Royaume-Uni deux options pour un report du Brexit au-delà de la date initialement prévue du 29 mars, selon les conclusions du sommet européen de Bruxelles.
Si les députés britanniques approuvent la semaine prochaine l'accord de divorce conclu en novembre, les 27 sont d'accord pour reporter la date du Brexit au 22 mai.
En cas de nouveau rejet par le parlement britannique, «le Conseil européen décide de le proroger jusqu'au 12 avril 2019 et attend du Royaume-Uni qu'il indique la voie à suivre avant cette date», écrivent les dirigeants européens. Si Londres décide d'organiser des élections européennes avant le 12 avril, elle pourra alors demander un nouveau report, dont la durée n'a pas été fixée.
Jeudi 21 mars
En arrivant au sommet de Bruxelles, le président français Emmanuel Macron a averti qu'en cas de nouveau rejet de l'accord sur le Brexit par les députés britanniques «nous irions vers un no deal».
Une position partagée par le Premier ministre luxembourgeois Xavier Betel : «S'il n'y a pas de vote positif [à la Chambre des communes], alors nous irons dans la direction d'un no deal.»
Les dirigeants européens s'apprêtent à rejeter le report de trois mois du Brexit que vient leur présenter ce 21 mars à Bruxelles une Theresa May aux abois. Ils estiment que la sortie du Royaume-Uni de l'UE peut être retardée, mais pas au-delà des élections européennes de mai.
Le Premier ministre britannique est attendue en début d'après-midi par les chefs d'Etat et de gouvernement des 27 autres pays de l'Union européenne, lassés des atermoiements britanniques et décidés à poser leurs conditions à un court décalage du divorce.
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