La pétition, diffusée sur le site officiel du gouvernement britannique, a déjà été signée par quelque 81 000 internautes. Son initiateur, Damian Moran, affirme que d’après le droit international, le Premier ministre israélien peut être mis en détention lorsqu’il arrivera dans la capitale britannique, en septembre, «pour le massacre de plus de 2 000 civils [palestiniens] pendant l’offensive de l’armée israélienne qui a duré 51 jours à Gaza l’année dernière. Le nombre de signatures a été multiplié par deux durant les 15 derniers jours.
Si la pétition réussit à rassembler plus de 100 000 signatures d’ici le 7 février 2016, le parlement du Royaume-Uni sera contraint, de par la loi, d’en discuter lors d’une de ses séances. Sans attendre cette date, le gouvernement a déjà réagi à cette initiative. «D’après le droit international et celui de la Grande-Bretagne, les chefs de gouvernement étrangers, tels que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, bénéficient de l’immunité et ne peuvent pas être arrêté où détenu», ont annoncé les autorités dans un communiqué.
Les autorités britanniques ont en outre ajouté qu’Israël avait le droit d’assurer sa propre sécurité, condamnant en même temps les «tactiques terroristes» du Hamas. Le Royaume-Uni est un allié proche d’Israël, conclut finalement le document, les deux pays bénéficiant d’«une relation bilatérale excellente».
L’ambassade d’Israël à Londres a vivement condamné la pétition, la qualifiant d’«exercice de publicité sans aucune valeur».
En savoir plus : Israël a commis des crimes de guerre, dénonce Amnesty International
Cependant, l’auteur de la pétition, a avoué qu’il ne s’attendait pas à ce que Benjamin Netanyahou soit effectivement arrêté. L’opération militaire «Bordure protectrice» avait été lancée le 8 juillet 2014 par Israël. Elle a visé la bande de Gaza, où opère l’organisation islamiste Hamas et a provoqué 2 000 morts du côté palestinien, principalement des civils, dont 551 enfants. Dans l’autre camp, 66 soldats israéliens ont péri lors de l’opération.