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Royaume-Uni : la vidéo de policiers martelant le crâne d'un homme déclenche l'indignation

Une vidéo montrant un homme violemment interpellé au Royaume-Uni, visionnée plusieurs millions de fois, a suscité les protestations d'internautes. Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances de l'incident.

Une vidéo montrant une violente interpellation et diffusée sur Twitter le 9 mars, a déclenché l'émoi des internautes au Royaume-Uni.

Sur la séquence, on peut voir plusieurs policiers en tenue, dont une femme, s'activant autour d'un homme dans une pièce en désordre. L’un des membres des forces de l'ordre frappe l'arrière de son crâne à l’aide de ce qui semble être une bombe au poivre, en l'empêchant, avec l'aide d'un collègue, de se protéger des coups. Une béquille gît sur le sol. La vidéo se termine abruptement sur la fermeture d'une porte. 

Cette vidéo a été visionnée plus de 3,5 millions de fois, et a été partagée des dizaines de milliers de fois depuis sa publication. Au Royaume-Uni, l'indignation a fait face à des supputations selon lesquelles cette vidéo serait une mise en scène. 

Toutefois, Shariff Athman, l'homme de 25 ans qui prétend être l'auteur de cette vidéo, a donné davantage d'explications au contexte. Rentrant chez lui dans la soirée le 9 mars, dans la région des Midlands de l'Ouest, il a entendu du bruit et des cris de l'autre côté de la rue qu'il avait empruntée. Selon Shariff Athman, l'homme essayait de résister à son interpellation. «Bien sûr, ils doivent faire usage d'une force proportionnée. Mais il n'arrêtait pas de frapper cet homme. Allez savoir ce qu'il a pu se passer quand la porte s'est fermée», a-t-il confié, selon le tabloïd The Sun.

Selon le Daily MailDavid Jamieson, le commissaire de police des Midlands de l'Ouest, a déclaré : «Quand j'ai vu la vidéo, comme la plupart des gens, j'ai été choqué par ce que j'ai visionné. Mais je peux confirmer qu'une procédure a démarré pour établir les faits concernant cet incident.»

Sur Twitter, la police des Midlands de l'Ouest a déclaré : «La vidéo, ainsi que les caméras embarquées des policiers, sont actuellement passées en revue». L'enquête déterminera, selon eux, si l'incident devra être rapporté à l'inspection des polices. 

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