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Algérie : Abdelaziz Bouteflika face à une nouvelle démonstration de force de la rue (EN CONTINU)

Les opposants à un cinquième mandat du président algérien maintiennent la pression : ce 8 mars, des centaines de milliers d’entre eux battent le pavé de diverses villes du pays pour exprimer leur refus d’assister à une telle perspective.

Vendredi 8 mars

Des médias algériens, TSA et Algérie 24, entre autres, font état de personnes venues nettoyer les rues au terme de la manifestation de ce 8 mars. 

La mobilisation s'étend à la ville de Ghardaïa, dans le centre du pays,  dans le désert, à 600km au sud d'Alger, où les manifestants scandent des slogans hostiles au pouvoir et réclament une «Algérie libre et démocratique».

Petit message de la part d'une manifestante...

A Alger, des manifestants rendent hommage à Hassan Benkhedda, la seule personne décédée lors de la manifestation du 1e mars. Il était le fils de Benyoucef Benkhedda, deuxième président du Gouvernement provisoire de la République algérienne, à l'indépendance de l'Algérie.

Dans cette vidéo de la journaliste Zahra Rahmouni, on peut voir cette scène surréaliste de la manifestation qui s'étend à un immeuble en travaux tandis que les manifestants entonnent en chœur l'hymne national algérien.

Selon le journaliste Khaled Drareni, il y aurait plus d'un million de personnes dans les rues d'Alger. Une information difficile à confirmer.

La mobilisation a atteint Oued Souf, ville située dans le nord-est du Sahara algérien, où une  manifestation réunit des milliers de personnes.

«Pas d’ingérence étrangère, France et Etats-Unis taisez-vous, le peuple s’exprime» sont parmi les slogans brandis par les manifestants à Alger selon le site TSA.

Selon le site TSA, à Alger, les manifestants sont empêchés par les forces de l’ordre de progresser vers la Présidence (El Mouradia) au niveau de l’École Nationale des Beaux-Arts. Des gaz lacrymogène ont été tirés sur les manifestants peu avant 16h afin de les disperser. Quelques personnes incommodées par les gaz ont fait des malaises.

Énormément de monde également à Tizi Ouzou en Kabylie comme on peut le voir sur cette image.

A Msila, au sud-est d'Alger, également, un déferlement impressionnant de manifestants a investi la ville.

A Batna, dans l'est du pays, une véritable marée humaine a investi les rues.

L'icône algérienne Djamila Bouhired, véritable légende vivante et symbole de la résistance au colonialisme, est présente à la manifestation d'Alger pour le deuxième vendredi d'affilée. Aujourd'hui âgée de 84 ans, elle fut notamment l'épouse de l'avocat français Jacques Vergès, qui l'avait défendue lorsqu'elle avait été condamnée à mort pendant la guerre d'Algérie.

Selon le site TSA, à Sidi Belabbes, dans l'ouest du pays, au sud d'Oran, des milliers de manifestants défilent en ce moment dans les rues pour exprimer leur opposition au cinquième mandat.

Une marée humaine a investi Alger comme on peut le voir sur ces images d'Elbilad TV. La mobilisation, difficile à évaluer, est largement supérieure à celle des manifestations des deux derniers vendredi à Alger, pourtant déjà impressionnantes.

Selon le journaliste Bouzid Ichalalene, les forces de l'ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes pour empêcher des manifestants de forcer le dispositif sécuritaire.

Une foule imposante mobilisée également à Sétif, dans l'est du pays.

Des milliers de personnes défilent également dans la ville de Skikda, à l'est du pays.

Présence à la manifestation d'Alger d'Abderrazak Makri, le président du parti islamiste Mouvement de la société pour la paix (MSP), qui a décidé de ne pas se présenter aux élections du 18 avril.

A Annaba également, la manifestation bat son plein. Les manifestants scandent un slogan hostile au Premier ministre algérien : «dégage Ouyahia, l'Algérie vivra» et «FLN dégage».

Un chant patriotique est entonné.

Premières images de la manifestation qui a lieu actuellement dans la ville d'Oran, à l'ouest du pays. Les manifestants entonnent le slogan devenu désormais traditionnel, empruntant son air à un chant de stade : «y aura pas de cinquième Boutelflika»

A Tizi Ouzou, la manifestation se poursuit avec la présence de nombreuses femmes en tenue traditionnelle.

Notable, une banderole exige une «assemblée constituante souveraine».

Ahmed Benbitour qui fut Premier ministre durant six mois entre décembre 1999 et août 2000, lors du premier mandat d'Abdelaziz Bouteflika, s'est joint à la manifestation de ce 8 mars à Alger.

Selon le site TSA, à Oran, de nombreuses femmes et hommes affluent en ce moment vers le centre-ville en prévision d’une grande manifestation prévue dès 14 h pour «réclamer l’égalité des droits entre  les femmes et les hommes et s’opposer à un cinquième mandat de l’actuel chef de l’Etat».

Beaucoup de femmes également en ce 8 mars à la manifestation de Tizi Ouzou, en Kabylie.

Une image capturée par le journaliste Khaled Drareni montre la présence d'une foule importante sur l'artère principale d'Alger centre, la rue Didouche Mourad.

Les manifestants sont déjà réunis en nombre à Béjaïa, en Kabylie, à 200km à l'est d'Alger. De très nombreuses femmes, habillées pour certaines en tenues traditionnelles, sont présentes.

Selon les informations de TSA, une manifestation se tient à M’Chedallah, commune de la wilaya (préfecture) de Bouira, au sud-est d'Alger.

Toujours selon la même source, à Reghaia, ville de banlieue algéroise, à l'occasion de la grande prière du vendredi, les imams ont lancé des appels à manifester dans le calme et à préserver la stabilité du pays.

Les femmes algériennes manifestent en nombre lors de cette mobilisation qui coïncide avec la journée internationale des droits des femmes. Sur l'une des photos prises par la journaliste Zahra Rahmouni, on peut lire sur une pancarte écrite en langue arabe : «Aucun parti politique ne m'a poussée à sortir manifester. C'est le sang des martyres qui m'a fait sortir».

Ali Ghediri, général à la retraite et candidat à la présidentielle, présent dans les rues d'Alger, a été accueilli aux cris de «dégage» par les manifestants.

A Alger, des milliers de personnes se sont rassemblées ce 8 mars dans le centre de la capitale. Des flots d'hommes et de femmes, brandissant ou drapés dans des drapeaux algériens continuent de converger vers la Place de la Grande-Poste, bâtiment emblématique du cœur d'Alger.

Dès la mi-journée, avant même la fin de la prière du vendredi, des centaines de personnes ont commencé à se rassembler dans plusieurs villes du pays, rapportent des journalistes locaux, comme à Tizi Ouzou, en Kabylie.

Après avoir été des centaines de milliers à manifester pacifiquement à travers l’Algérie les 22 et 26 février ou encore le 1er mars, les opposants à un cinquième mandat d'Abdelaziz Bouteflika comptent bien faire de ce 8 mars, une autre journée de mobilisation massive. Comme ce fut le cas pour les précédentes manifestations, les appels à manifester ont fortement été relayés sur les réseaux sociaux. Si pour l’heure, le camp présidentiel tente, même affaibli, de faire face à la gronde populaire, sera-t-il encore capable, après cette énième contestation, de maintenir une candidature qui divise plus que jamais le pays ?


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