Dimanche 3 mars
Après le dépôt de la candidature d'Abdelaziz Bouteflika par son directeur de campagne, plusieurs rassemblements de contestation ont lieu dans différentes communes d'Algérie telles que Béjaïa ou Guelma, selon des élus et médias.
La candidature d'Abdelaziz Bouteflika a été déposée par son directeur de campagne, Abdelghani Zaalane, selon l'agence de presse algérienne APS.
Une lettre d'Abdelaziz Bouteflika a été lue lors du journal télévisé de la chaîne publique Canal Algérie. Abdelaziz Bouteflika s’y engage à convoquer, s’il est élu, une élection présidentielle anticipée à laquelle il ne serait pas candidat.
Selon une vidéo diffusée par ALG24, le président de la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE), Abdelwahab Derbal, a affirmé qu'un candidat à la présidentielle devait déposer lui-même sa candidature : «Concernant les dossiers par procuration, la loi stipule que lors des législatives, les dossiers doivent être déposés par les têtes de liste ou, en cas d’empêchement, par le second. Pour les élections présidentielles, c’est le candidat qui doit déposer. La loi est claire.»
Les étudiants ont massivement investi la faculté de médecine d'Alger, d'après des reporters sur place.
Selon plusieurs journalistes, les policiers sont massivement présents dans le centre d'Alger. Ils tentent de disperser les manifestants par des gaz lacrymogènes.
Des fourgons présidentiels sont arrivés au Conseil constitutionnel à Alger afin de déposer la candidature d'Abdelaziz Bouteflika, selon plusieurs observateurs.
Dans les fourgons, sans signe distinctif, sont empilés des cartons blancs sur lesquels est inscrit en arabe «Direction de campagne du candidat [...] Abdelaziz Bouteflika – Election présidentielle 2019», a fait savoir à l'AFP une journaliste d'un média algérien.
Ali Benflis, principal adversaire du président Abdelaziz Bouteflika lors des présidentielles de 2004 et 2014, ne se présentera pas au scrutin du 18 avril en Algérie, a fait savoir à l'AFP un responsable de son parti.
L'Avant-garde des Libertés, parti d'Ali Benflis, devrait publier incessamment un communiqué expliquant les raisons de sa décision, prise alors que le délai d'enregistrement des candidatures à la présidentielle expire ce 3 mars à minuit, selon ce responsable qui a requis l'anonymat.
Selon la Tribune de Genève, le président algérien Abdelaziz Bouteflika serait toujours hospitalisé à Genève le 3 mars. Des experts, consultés par le média suisse, assurent que «tout candidat doit se rendre in persona à Alger, au Conseil constitutionnel, en fournissant notamment un certificat médical» pour se présenter à l'élection présidentielle.
L'AFP fait savoir pour sa part qu'«aucune disposition légale ne semble obliger un candidat à se présenter en personne au Conseil constitutionnel pour y déposer son dossier».
La situation semble se tendre devant le Conseil constitutionnel à Alger, selon des images diffusées par un journaliste.
Selon des sources sécuritaires citées par l'AFP, les forces de l'ordre ont utilisé le canon à eau contre des étudiants marchant vers le Conseil constitutionnel à Alger.
TSA fait savoir que le métro d’Alger vient d'être fermé pour les voyageurs.
Le média Algérie 24 assure que le centre d’Alger est complètement inaccessible depuis l’est, la gendarmerie bloquant la circulation et se déployant sur l’autoroute. «Objectif : empêcher les milliers d’étudiants d’atteindre Alger-centre», d'après le site internet.
D'après le média TSA, la circulation est «bloquée» entre l’aéroport et Alger. La manifestation semble prendre de l'ampleur, selon plusieurs observateurs.
Selon une journaliste sur place, les étudiants insistent à Alger : «On veut du changement !»
Le nouveau directeur de campagne Abdelghani Zaalane déposera le dossier de candidature d'Abdelaziz Bouteflika au Conseil constitutionnel à 18h, selon plusieurs sources, contactées par TSA.
Les étudiants sont également présents à Alger.
Des étudiants se rassemblent à Ben Aknoun (à proximité d'Alger) selon le média algérien TSA.
Selon des journalistes présents sur place, la police a repoussé des étudiants qui s'approchaient du Conseil constitutionnel à Alger.
Des étudiants se dirigent vers le Conseil constitutionnel pour dénoncer la candidature du chef de l'Etat algérien.
Hors d'Algérie, des manifestants sont également rassemblés à Paris.
Dans le nord-ouest du pays, à Oran, des centaines de manifestants sont également rassemblés pour dire «non» à un cinquième mandat.
Selon les médias algériens, dans la ville de Bordj Bou Arreridj, une manifestation a également lieu afin de protester contre un possible cinquième mandat du président algérien, qui doit déposer ce même jour sa candidature, malgré un mouvement de protestation qui dure depuis plusieurs semaines.
Dans le nord-est du pays, à Annaba, une manifestation a également lieu.
Une centaine d'étudiants manifestent dans le centre d'Alger contre un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, selon l'AFP, à proximité de la Faculté centrale.
De nouvelles manifestations ont lieu en Algérie le 3 mars, alors que le camp présidentiel avait annoncé que le dossier de candidature d'Abdelaziz Bouteflika serait déposé ce même jour.
Depuis plusieurs semaines, des milliers de personnes manifestent contre un cinquième mandat du président algérien.