Mardi 26 février
Le Groupe de Lima a réitéré son appel au président vénézuélien Nicolas Maduro à quitter le pouvoir, mais a écarté l'«usage de la force» comme solution à la crise.
Lundi 25 février
Le vice-président brésilien, Hamilton Mourao, a fait savoir qu'en aucun cas son pays ne mettrait son territoire à disposition pour une invasion militaire américaine du Venezuela. Et d'ajouter que le Brésil ferait tout son possible pour éviter un conflit avec Caracas.
Washington a fait savoir à plusieurs reprises qu'il n'excluait pas d'intervenir militairement au Venezuela.
Lire aussi : L'Union européenne veut «éviter une intervention militaire» au Venezuela
Juan Guaido appelle le groupe de Lima à faire preuve de fermeté face à Nicolas Maduro : «Il est important de récupérer la démocratie au Venezuela parce que ceux qui, aujourd'hui, usurpent le pouvoir, menacent la stabilité du continent.»
Présent à la réunion du groupe de Lima, le président colombien Ivan Duque a réclamé «un encerclement plus fort et efficace» du gouvernement de Nicolas Maduro.
Le vice-président des Etats-Unis, Mike Pence, a assuré au président autoproclamé vénézuélien Juan Guaido, qu'il pouvait compter sur le soutien total de Donald Trump.
«Pour vous président Guaido, un message très simple du président [Donald] Trump : nous sommes avec vous à 100%», a déclaré Mike Pence à Juan Guaido lors d'un entretien à Bogota, où se tient la réunion du Groupe de Lima qui planche sur les mesures à prendre contre Nicolas Maduro et son gouvernement.
Nous espérons une transition pacifique vers la démocratie. Mais le président Trump a été clair : toutes les options sont sur la table
Mike Pence a par ailleurs affirmé que l'administration Trump envisageait toutes les options face au président vénézuélien : «Nous espérons une transition pacifique vers la démocratie. Mais le président Trump a été clair : toutes les options sont sur la table.»
Washington poursuit son offensive diplomatique contre Caracas. Ce 25 février, le Trésor américain a décrété de nouvelles sanctions à l'encontre de quatre gouverneurs vénézuéliens. Une décision qui intervient alors que le président vénézuélien autoproclamé Juan Guaido se trouve à Bogota (Colombie) en compagnie du vice-président américain Mike Pence et de ses alliés du groupe de Lima, afin d'étudier les voies et moyens à adopter pour contraindre le président vénézuélien Nicolas Maduro, réélu pour un second mandat en mai dernier, à quitter ses fonctions.
Les gouverneurs sanctionnés sont accusés d'être «impliqués dans une corruption endémique et de bloquer la livraison de l'aide humanitaire primordiale, amplifiant la crise humanitaire causée par le régime illégitime de Maduro», selon le communiqué du Trésor.
Le 21 février, Nicolas Maduro avait annoncé la fermeture immédiate de la frontière terrestre avec le Brésil et menacé de fermer celle avec la Colombie, où l'armée est intervenue au début du mois de février pour bloquer l'aide humanitaire en provenance, principalement, des Etats-Unis. Le président vénézuélien n'avait pas caché son scepticisme quant à cette aide humanitaire, la considérant comme un cheval de Troie pour justifier une intervention militaire. La veille, le 19 février, Nicolas Maduro avait encore qualifié de «show politique» et de «piège attrape-nigaud» la demande d'envoi d'aide américaine formulée par l'opposant Juan Guaido.
Lire aussi : L'Union européenne veut «éviter une intervention militaire» au Venezuela