Présent le 16 février à la 55e Conférence de Munich sur la sécurité, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a fait savoir qu’il n’avait aucun doute sur le fait que la prétendue attaque chimique perpétrée contre la ville de syrienne de Douma en avril 2018 relevait d’une «mise en scène» organisée par les controversés Casques blancs.
Il a été établi par nos militaires que les vidéos diffusées par les Casques blancs sont une mise en scène et que le chlore a pu être utilisé comme un élément de provocation
«Ce qui est certain c’est qu’il n’y a pas eu de gaz sarin, c’est clair. En ce qui concerne le chlore, il a été décidé d’attendre les conclusions des enquêtes, notamment celle de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, qui semble curieusement traîner en longueur», a précisié le ministre. Et le chef de la diplomatie russe d’ajouter : «Il a été établi par nos militaires que les vidéos diffusées par les Casques blancs sont une mise en scène et que le chlore a pu être utilisé comme un élément de provocation.»
Début avril 2018, les occidentaux ont accusé Bachar el-Assad d'avoir été l’instigateur d’une attaque chimique à Douma. Des dires ne s'appuyant sur aucune preuve tangible, uniquement fondée sur la diffusion d'une vidéo de scènes de panique dans un hôpital, très rapidement reprise en boucles par les chaînes de télévisions occidentales.
Une thèse depuis fragilisée par les nombreux témoignages des habitants de la ville syrienne. Le 15 février, le producteur de la BBC Riam Dalati a affirmé que ces images n'étaient que le fruit d'une «mise en scène». «Après presque six mois d’enquête, je peux prouver sans aucun doute que la scène de l'hôpital de Douma a été mise en scène. Aucun décès n'est survenu à l'hôpital», a-t-il expliqué dans une série de messages sur Twitter.
Il a accusé le groupe terroriste Jaïch al-Islam, qui occupait Douma lorsque la vidéo a été enregistrée, d'avoir «coopté des militants, des médecins et des humanitaires par la peur et l'intimidation». «En fait, une des trois ou quatre personnes qui ont filmé la scène était le docteur Abu Bakr Hanan, un médecin "brutal et instable" affilié à Jaïch al-Islam. Le scénario était qu'il "n'y avait pas assez de docteurs", mais lui qui en était un, filmait sans participer au sauvetage», a-t-il ajouté.