Le projet de loi présenté le 13 février par les sénateurs républicain Lindsey Graham et démocrate Bob Menendez, intitulé «Loi sur la défense de la sécurité américaine contre l'agression du Kremlin», a suscité une réponse incisive du porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
Selon le diplomate, ce projet de loi est fondé sur «une politique commerciale précise, pragmatique et agressive qui n'a rien à voir avec les règles commerciales internationales». «Cette politique frise parfois le racket. Je parle de diverses dispositions du projet de loi visant à perturber des projets d'entreprises russes dans le secteur énergétique, en s'attaquant aux activités des banques russes qui disposent de la participation de l'Etat», a-t-il insisté dans des propos rapportés par l'agence de presse Tass le 14 février.
«Le gouvernement a déjà mis au point et adopté un certain nombre de mesures efficaces pour se prémunir contre de telles "attaques par racket"», a assuré le porte-parole du Kremlin en réponse à une question sur l'impact de ses éventuelles nouvelles sanctions américaines. Dmitri Peskov a par ailleurs souligné que l’économie russe s’était déjà adaptée aux sanctions existantes et avait même réussi à se développer «malgré ces restrictions injustes».
Pour Dmitri Peskov, il est peu probable que cette logique de sanctions américaines prennent fin : «[La Russie] espère le meilleur mais se prépare au pire.» Compte tenu de l'ambiance actuelle à Washington, le porte-parole du Kremlin ne voit toutefois aucun espoir d'«une amélioration des relations [américano-russes] ou, au moins, d'une rémission durable de la maladie russophobe».