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Ingérence russe dans les élections américaines : l’enquête ne relève aucune preuve directe

Après deux ans d'enquête, démocrates et républicains de la Commission du renseignement du Sénat américain ont convenu n'avoir pas découvert de preuve directe de conspiration russe dans la campagne de Donald Trump.

Deux ans d'investigation, 200 interviews : les enquêteurs de la Commission du renseignement du Sénat américain, à l'œuvre pour statuer sur une éventuelle ingérence russe dans la campagne présidentielle américaine, ont fait chou blanc.

«Si nous rédigeons un rapport fondé sur les faits dont nous disposons, nous n'aurons rien qui puisse suggérer une collusion entre la campagne de Donald Trump et la Russie», a déclaré le sénateur Richard Burr, le président républicain de la Commission, dans une interview à CBS News. Il a annoncé que l'enquête de la Commission touchait à sa fin : «Nous savons que nous sommes arrivés au bout car nous n'avons pas de nouvelles questions susceptibles d'appeler des réponses.»

Ces affirmations ont été réitérées dans une seconde interview le 11 février, à NBC News : «Il n'y a aucune preuve factuelle de collusion entre la campagne de Donald Trump et la Russie.» 

Les enquêteurs divergent en revanche quant aux contacts établis par certains acteurs de la campagne de Donald Trump avec des Russes en amont de l'élection. Mark Warner, un des hauts membres de la Commission, a refusé de donner ses conclusions aux reporters le 12 février, tout en remarquant qu'il n'y avait pas eu une seule campagne dans toute l'histoire des Etats-Unis dans laquelle les personnes impliquées aient autant de liens avec la Russie que celle de Donald Trump.

Paul Manafort, l'ancien directeur de campagne de Donald Trump, avait accepté de plaider coupable dans l'enquête sur une éventuelle ingérence russe dans la présidentielle américaine de 2016. Les documents rassemblés par la justice attestent qu'il s'est rendu à un dîner privé dans le voisinage de la Trump Tower à Manhattan, auquel s'est joint un autre membre de la campagne, Rick Gates. Les deux hommes avaient rendez-vous avec avec Konstantin Kilimnik, soupçonné d'être lié aux services de renseignement russe.

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