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Le gouvernement palestinien a remis sa démission au président Mahmoud Abbas

Le gouvernement palestinien basé à Ramallah a soumis ce 29 janvier sa démission au président de l'Autorité Mahmoud Abbas, sur fond de dissensions persistantes entre organisations palestiniennes.

L'agence palestinienne Wafa a rapporté ce 29 janvier que le gouvernement palestinien basé à Ramallah avait soumis sa démission au président de l'Autorité, Mahmoud Abbas. «[Le gouvernement continuera à] assumer toutes ses responsabilités jusqu'à ce qu'un nouveau gouvernement soit formé», a rapporté Wafa, citant un communiqué du conseil des ministres. Cette durée est indéterminée.

La démission était attendue : le Premier ministre Rami Hamdallah avait annoncé le 28 janvier mettre son gouvernement «à la disposition du président» de Mahmoud Abbas. Interlocuteur privilégié de la communauté internationale et sans véritable contre-pouvoir au sein de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas s'emploie à former une nouvelle coalition. Cet effort est largement considéré par les analystes comme un moyen supplémentaire d'isoler ses rivaux islamistes du Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza.

Le gouvernement palestinien est l'émanation de l'Autorité, entité intérimaire internationalement reconnue et censée préfigurer un Etat indépendant qui comprendrait la Cisjordanie et la bande de Gaza, séparées de quelques dizaines de kilomètres par le territoire israélien.

Le Hamas a pris le pouvoir à Gaza en 2007 au prix d'une quasi-guerre civile avec le Fatah de Mahmoud Abbas, après le refus de la communauté internationale de reconnaître la victoire choc des islamistes aux élections parlementaires de 2006. Le Hamas, qui refuse de reconnaître Israël, est considéré comme un groupe «terroriste» par l'Etat hébreu, les Etats-Unis ou l'Union européenne et comme infréquentable par certains pays arabes. 

L'Autorité palestinienne n'exerce plus son pouvoir, limité par l'occupation israélienne, que sur des fragments de la Cisjordanie.

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