Ce janvier, la Russie s'est offert de jouer les médiateurs dans la crise qui agite le Venezuela depuis le 23 janvier, date à laquelle le président de l'Assemblée nationale Juan Guaido s'est auto-proclamé président du pays, avec le soutien de plusieurs Etats, dont les Etats-Unis.
Par la voix d'Alexandre Chetinine, directeur du département d'Amérique latine du ministère russe des Affaires étrangères, la Russie s'est dite prêt à jouer les intermédiaires entre le gouvernement d'un côté, et l'opposition de l'autre. Moscou précise toutefois ne souhaiter «coopérer» qu'avec «les forces politiques qui agissent de manière responsable».
En marge des manifestations pro-Maduro et anti-Maduro, Juan Guaido, président de l'Assemblée sous contrôle de l'opposition, s'est autoproclamé «président par interim» du Venezuela le 23 janvier. Donald Trump, président des Etats-Unis, rapidement suivi par plusieurs Etats d'Amérique du Sud, s'est affiché comme son premier soutien.
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, avait mis en garde les Etats-Unis la veille contre une intervention miliaire au Venezuela, qui serait «catastrophique». Estimant que Washington, en compagnie d'autres pays, avait «intensifié» la pression sur Caracas avec «divers prétextes», Sergueï Lavrov a expliqué que le Venezuela était le «partenaire stratégique» de Moscou. La Russie «soutient et soutiendra» le Venezuela, avait-il poursuivi.
Le Kremlin avait également fait savoir ce même jour, par la voix de son porte-parole Dmitri Peskov, qu'il n'avait pour l'instant pas reçu de demande d'aide militaire de la part de Caracas.
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