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Tentative de coup d'Etat au Gabon : le chef des mutins arrêté, deux autres membres tués

Une tentative de coup d'Etat a été avortée ce 7 janvier à Libreville, au Gabon. Le chef du commando qui a appelé le peuple à se «lever» depuis le siège de la Radio-Télévision gabonaise (RTG) a été arrêté. Deux putschistes ont été tués.

Le gouvernement gabonais a annoncé que les «mutins», dont leur chef, avaient été arrêtés et que la situation était «sous contrôle» après que, ce 7 janvier au matin, des militaires en armes ont investi la station nationale Radio Gabon à Libreville, pour y lire un message appelant le peuple à se «lever». Les soldats affirmaient qu'un «Conseil national de restauration» était mis en place dans le pays. Un peu plus tard, on a appris par la voie d'un communiqué de la présidence gabonaise que deux autres putschistes avaient été tués. 

Selon des journalistes de l'AFP, des coups de feu ont été entendus ce matin autour de la Radio Télévision Gabonaise (RTG), sur le boulevard Triomphal, dans le centre ville de la capitale. Des blindés des forces de sécurité gabonaises bloquaient l'accès à ce boulevard tôt le matin, selon un correspondant de l'agence de presse française.

Le message des militaires a été lu par un soldat qui se présente comme commandant-adjoint de la Garde Républicaine (GR), et se disant président d'un Mouvement patriotique des jeunes des forces de défense et de sécurité du Gabon (MPJFDS).

«Le jour tant attendu est arrivé où l'armée a décidé de se mettre aux côtés de son peuple afin de sauver le Gabon du chaos», a affirmé le militaire coiffé du béret vert de la GR. Il a ajouté que le mouvement demandait «à tous les jeunes des forces de défense et de sécurité et à toute la jeunesse gabonaise» de le rejoindre, et a en outre appelé à occuper les édifices publics et aéroports dans tout le pays.

Le président gabonais Ali Bongo a été victime d'un AVC le 24 octobre, alors qu'il se trouvait en Arabie saoudite. Il a été hospitalisé dans la capitale saoudienne avant d'être transféré à Rabat, au Maroc, où il est toujours en convalescence.