La police anti-terroriste britannique enquête ce 1er janvier sur l'agression au couteau lors de laquelle un homme qui criait «Allah», selon un témoin, a blessé trois personnes le soir du Nouvel An à Manchester, dans le nord-ouest de l'Angleterre.
Un homme, une femme et un policier ont été blessés lors de cette attaque survenue dans la gare ferroviaire Victoria. Les services de police ont confirmé traiter le dossier en tant qu'attaque terroriste.
L'agresseur, un homme dont la police n'a pas communiqué l'identité, a été maîtrisé et placé en garde à vue. Un témoin, Sam Clack, 38 ans, producteur à la BBC, a expliqué qu'il avait entendu l'agresseur crier «Allah» avant et pendant l'attaque.
J'ai entendu ce cri absolument terrifiant et j'ai regardé sur le quai
Une femme a été blessée au visage et à l'abdomen et l'homme a été atteint à l'abdomen. Ces deux blessés, tous deux âgés d'une cinquantaine d'années, ont été hospitalisés. Leurs blessures sont graves mais leurs vies ne sont pas en danger, selon les autorités.
Le troisième blessé est un membre de la Police britannique des transports, qui été touché à une épaule. L'attaque a eu lieu vers 20h50 (heure locale et GMT) alors que de nombreux habitants de Manchester étaient dans les rues pour participer aux festivités du Nouvel An. Après l'arrestation de l'agresseur, des policiers sont restés déployés dans la gare, ainsi que d'autres agents de la police de Manchester et des secouristes.
La police police anti-terroriste saisie de l'enquête
Sam Clack a livré un récit détaillé de l'attaque. «J'ai entendu ce cri absolument terrifiant et j'ai regardé sur le quai», a-t-il dit. «Il est venu vers moi. J'ai vu qu'il avait un couteau de cuisine avec une lame qui était bien longue de 30 centimètres». «C'était effrayant, vraiment effrayant», a-t-il ajouté.
Ce témoin a rapporté que les policiers avaient utilisé un pistolet paralysant et un pulvérisateur au poivre avant que «six ou sept» policiers ne se jettent sur l'homme pour le maîtriser.
Tant que vous continuerez à bombarder d'autres pays, ce genre de conneries continuera à se produire
Sam Clack a précisé qu'il avait entendu l'agresseur crier «Allah». «Il l'a crié avant (l'attaque), il l'a crié pendant: "Allah"», a-t-il détaillé. De plus, «le type a dit, et ce sont ses mots exacts: "Tant que vous continuerez à bombarder d'autres pays, ce genre de conneries continuera à se produire"», a déclaré Sam Clack.
«Le cri le plus effrayant que j'aie jamais entendu»
Un autre témoin, une femme qui s'est seulement identifiée par le prénom Rebekka, a relaté au quotidien Daily Mirror: «J'ai entendu le cri le plus effrayant que j'aie jamais entendu, je me suis retournée et j'ai vu tout le monde courir vers moi».
Elle a raconté s'être ensuite cachée. «J'étais simplement terrifiée, je ne savais pas si j'allais mourir». Un responsable de la police de Manchester, Rob Potts, a fait savoir que l'enquête était menée par la police anti-terroriste.
Il a précisé qu'après l'arrestation du suspect, les autorités ne disposaient pas d'informations faisant craindre d'autre risque de violence. Les célébrations du Nouvel An de Manchester se sont poursuivies sur Albert Square malgré l'attaque survenue à Victoria Station, et le feu d'artifice prévu a bien été tiré, mais le dispositif de sécurité a été renforcé.
Manchester avait subi le 22 mars 2017 un attentat suicide commis par Salman Abedi, 22 ans, né à Manchester et d'origine libyenne. Vingt-deux personnes avaient été tuées et 139 blessées dans cet attentat commis à la fin d'un concert de la chanteuse américaine Ariana Grande à la Manchester Arena.