Peut-on souhaiter «Joyeux Noël» lorsque l'on est musulman ? Pour l'imam canadien Younus Kathrada, la réponse est non.
Si une personne commettait tous ces pêchés majeurs, cela ne serait rien comparé au fait de souhaiter et de féliciter les non-musulmans avec leurs faux festivals
Pire, selon lui : c'est un pêché plus grave que tous les autres confondus. «Adultère, usure, mensonge, meurtre – si une personne commettait tous ces pêchés majeurs, cela ne serait rien comparé au fait de souhaiter et de féliciter les non-musulmans avec leurs faux festivals», a ainsi déclaré le religieux le 23 décembre, selon une vidéo publiée sur la page YouTube de l'organisation Memri – un institut de recherche sur le Moyen-Orient basé à Washington. L'imam s'exprimait devant de jeunes musulmans dans une mosquée de la ville de Victoria, en Colombie-Britannique.
Il a ensuite ajouté : «Cela ne veut pas dire que nous traitons les non-musulmans de manière injuste. Je ne dis pas, et je n'ai jamais dit : "Sortez et tuez-les, et faites-leur ça…" Non !»
Après que les extraits de son sermon ont été publiés par Memri, de nombreux commentaires indiquant : «Joyeux Noël» ont fleuri sur la page Facebook de Younus Kathrada.
L'imam a apporté une réponse à ses détracteurs, le 26 décembre. Dans une publication, il assume son prêche et explique que cela n'a «rien à voir» avec une quelconque forme de racisme.
L'imam n'est pas un inconnu des Canadiens : en 2005, l'homme avait été l'objet d'une enquête pour avoir comparé les Juifs à «des singes et des porcs» lors d’un sermon à Vancouver en 2004.