Au moins une quinzaine de groupes constitués sur les réseaux sociaux menaçait de «bloquer le Portugal» en appelant à participer à environ 70 rassemblements, défilés ou opérations escargot prévus tout au long de la journée ce 20 décembre.
La police avait dit s'attendre à une «forte mobilisation» et a déployé un important dispositif, comme sur le pont du 25 Avril, qui enjambe l'embouchure du Tage à Lisbonne. A cet important point d'entrée dans la capitale, la circulation se faisait normalement et les quelques dizaines de protestataires endossant des gilets jaunes étaient moins nombreux que les éléments des forces de l'ordre, selon un journaliste de l'AFP.
Des dizaines de manifestants pacifiques ont également bloqué une des voies d'accès à la place du Marquês de Pombal, rond-point névralgique de la ville surplombant le centre historique. «Le peuple en action contre la corruption», clamait une de leurs banderoles.
Ces Gilets jaunes, qui se disent directement inspirés par les événements des dernières semaines en France, désirent «faire entendre le mécontentement ressenti à travers le Portugal», selon le manifeste d'un des groupes. Leurs revendications diverses vont des baisses d'impôts à la hausse des retraites les plus basses, en passant par des réformes du système électoral et du service public de santé.
Dans le nord du pays, des voies d'accès aux villes de Porto et Braga étaient également bloquées par des groupes de quelques dizaines de manifestants, rapportaient les médias locaux. A Braga, des incidents sans gravité entre des protestataires et des automobilistes ont été signalés.
Lire aussi : Vêtus de gilets jaunes, des agriculteurs polonais mécontents bloquent une autoroute