Au cours d'une réunion du Conseil pour les droits de l'Homme tenue ce 11 décembre, Vladimir Poutine a estimé que la tenue de manifestations non-autorisées en Russie n'étaient pas souhaitables pour des raisons de sécurité. Il a justifié son propos en faisant référence aux dernières manifestations teintées de violences à Paris.
«Nous ne voulons pas connaître des événements similaires à ceux qu'a connus Paris où des pavés sont arrachés et tout est incendié, car après le pays plonge dans une situation d'état d'urgence», a déclaré le chef de l'Etat russe alors qu'il était interrogé sur l'arrestation du militant politique et ancien député Lev Ponomarev.
Ce dernier a été condamné en décembre 2018 après une publication sur Facebook faisant la promotion d'un rassemblement non-autorisé à Moscou, en octobre dernier. Lev Ponomarev, âgé de 77 ans, est docteur en sciences physiques et mathématiques. Il est engagé au sein de l'ONG russe de défense des droits de l'homme «Memorial».
Le 8 décembre marquait l'acte 4 de la mobilisation des Gilets jaunes. Selon le ministère de l'Intérieur, près de 125 000 personnes, dont 10 000 à Paris, ont ainsi manifesté en France. 974 d'entre elles ont été placées en garde à vue. La journée a été marque par des scènes de violences, des tirs de flash-ball, de gaz lacrymogènes et des actes de vandalisme dont les images ont fait le tour des médias en France ainsi qu'à l'étranger.