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Guerre au Yémen : les pourparlers de paix à Stockholm ont-ils une chance d'aboutir ? (VIDEO)

Les belligérants du Yémen sont réunis depuis le 6 décembre à Stockholm sous l'égide de l'ONU pour tenter de trouver une issue à la guerre. Suze van Meegen, chargée de plaidoyer au Conseil norvégien pour les Réfugiés, fait un point pour RT France.

Pour la première fois depuis 2016, de fragiles pourparlers de paix inter-yéménites se sont ouverts le 6 décembre en Suède, juste après le redoublement des violences sur le port d'Hodeida, dans l'ouest du pays, par lequel transitent les échanges commerciaux.

Des discussions se tiennent entre le gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi, soutenu par la coalition menée par l'Arabie saoudite et les Emirats, sunnites, et la rébellion houthie appuyée par l'Iran chiite pour trouver une issue au conflit qui fait rage depuis quatre ans et a entraîné la pire crise humanitaire de l'époque.

Le 10 décembre, l'envoyé spécial des Nations unies, le Britannique Martin Griffiths, a proposé que la coalition militaire pro-gouvernementale sous commandement saoudien cesse ses opérations militaires contre Hodeida, en échange d'un retrait des combattants houthis de la ville portuaire. Hodeida serait ensuite placée sous la double tutelle du gouvernement et des rebelles, avec la supervision des Nations unies. Les parties n'ont pas encore donné leur accord.

Selon Suze van Meegen, chargée de plaidoyer au Conseil norvégien pour les Réfugiés, interviewée par RT France, l'occasion est rare et intervient à l'un des pires moments de la guerre, alors que 14 millions de Yéménites sont menacés de famine. En cause : le blocage possible d'une route par laquelle s'acheminent l'aide humanitaire, le carburant et les denrées alimentaires pour la population, après des combats intensifs survenus en novembre 2018 dans le port d'Hodeida conquis en 2014 par les rebelles. 

Peu avant l'ouverture des discussions le 6 décembre au matin, le gouvernement et les rebelles avaient posé leurs exigences. Sur Twitter, le gouvernement de Sanaa a exigé «le retrait intégral» des rebelles houthis de la ville portuaire de Hodeida (ouest). De leur côté, les rebelles ont menacé d'empêcher les avions de l'ONU d'utiliser l'aéroport de Sanaa si les négociations de Stockholm n'aboutissent pas à la reprise du trafic aérien civil.

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