Les témoignages recueillis par le New-York Times sont horrifiques et surtout révélateurs de l'état d'un groupe justifiant même par son interprétation de la religion ses pires exactions.
Le premier vient d'une jeune Yezidi de 12 ans, tombée entre les mains d'un membre de l'organisation terroriste en Irak et qui a raconté son calvaire. Elle précise ainsi que son agresseur insistait particuièrement sur le fait que ce qu'il faisait n'était en rien un «péché» puisqu'elle n'était pas musulmane.
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Si la jeune fille s'est depuis échappée après 11 mois de captivité, d'autres femmes ont livré le même témoignage. Certaines font état de membres de Daesh persuadés que violer une non-musulmane allait les rapprocher de Dieu.
Les 21 témoignages recueillis par le journal américain de femmes qui ont pu fuir l’État islamique rapportent tous l’institutionnalisation du viol par le groupe.
La culture du viol licite est en effet devenue une part importante de la culture de Daesh qui a créé ainsi une véritable «économie» d'esclaves sexuelles. Cela pourrait même expliquer l'attrait du mouvement terroriste auprès de certains hommes issus de cultures conservatrices qui prohibent toute relation sexuelle avant le mariage.
Quelque 5.000 femmes et filles de la secte des Yezidis ont été enlevées en août 2014 par Daesh. Le groupe terroriste a ainsi organisé un véritable système d'esclavage sexuel, allant même jusqu'à conclure des contrats de vente régis par ses tribunaux. Un an après ces enlèvements, et malgré plusieurs évasions, elles seraient encore au moins 3000 toujours détenues.