«Alité du fait d'une grippe aiguë, Son excellence Monsieur le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, n'a pu recevoir comme prévu le Prince héritier d'Arabie Saoudite, Son excellence Mohamed Ben Salmane, en visite de travail en Algérie», a annoncé, le 3 décembre, la présidence par un communiqué diffusé par l'agence de presse officielle algérienne (APS).
«Devant cet empêchement, l'illustre invité a formulé ses meilleurs vœux de prompt rétablissement pour le chef de l'Etat», lit-on aussi dans le communiqué. L'homme fort d'Arabie saoudite effectue depuis le 2 décembre «une visite officielle en Algérie dans le cadre des relations fraternelles et étroites entre les deux pays».
Cette nouvelle intervient à un peu plus de quatre mois de l’élection présidentielle algérienne. Malgré les appels répétés de ses fervents soutiens l’invitant à se représenter, le président algérien, qui a raréfié ses apparitions publiques depuis son accident cardiovasculaire survenu en 2013, n’a pas encore fait part de ses intentions. Pour ses opposants, qui considèrent que le chef de l’Etat algérien n'est pas en capacité de diriger, un cinquième mandat du président sortant serait préjudiciable au pays.
Le 20 septembre 2018, Bernard Bajolet, l’ancien chef de la DGSE (Direction générale de la Sécurité extérieure) et ancien ambassadeur de France en Algérie sous la présidence de Nicolas Sarkozy, avait affirmé dans une interview au Figaro : «Le président Bouteflika, [...] est maintenu en vie artificiellement...»