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Washington promet de révéler dans les prochains jours qui a tué Jamal Khashoggi

Le président américain a affirmé ce 18 novembre qu'il disposait d'un enregistrement du meurtre de Jamal Khashoggi. La veille, il avait annoncé qu'un rapport désignant les responsables de cet assassinat serait bientôt présenté.

Le locataire de la Maison Blanche a affirmé ce 18 novembre qu'il disposait de l'enregistrement du meurtre de Jamal Khashoggi dans le consulat saoudien d'Istanbul, mais qu'il ne souhaitait pas l'écouter car son contenu est très «violent». «Nous avons l'enregistrement, je ne veux pas l'écouter [...] car c'est un enregistrement de souffrance», a-t-il déclaré sur Fox News. «J'ai été intégralement briefé [sur l'enregistrement]. [...] Je sais exactement ce qui s'est passé [...] c'était très violent, très vicieux et horrible», a-t-il ajouté.

Donald Trump s'était, le 17 novembre, exprimé auprès de journalistes sur le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. Le président américain avait notamment annoncé qu'un «rapport complet» visant à savoir «qui l'a fait» serait achevé d'ici le 20 novembre. 

Plus tôt, la porte-parole du département d'Etat américain, Heather Nauert avait expliqué que Washington n'avait jusqu'alors établi aucune «conclusion définitive» dans l'affaire Khashoggi.

«MBS» porte-t-il une part de responsabilité ?

Heather Nauert réagissait alors à des révélations du Washington Post du 16 novembre. Se basant sur des sources anonymes proches du dossier au sein de la CIA, le journal avait rapporté que l'agence de renseignement américaine aurait conclu que le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, alias «MBS», avait commandité l'assassinat de Jamal Khashoggi à Istanbul le mois dernier. Mais pour le porte-parole du département d'Etat américain, il est néanmoins prématuré de désigner tel ou tel responsable.

Le 15 novembre, le parquet saoudien requérait la peine de mort contre cinq responsables du royaume accusés pour le meurtre du journaliste Khashoggi, soulignant qu'il avait été drogué et démembré au sein du consulat de son pays à Istanbul. Selon le porte-parole du procureur général, Shaalan al-Shaalan, Mohammed ben Salmane n'avait quant à lui aucune connaissance du dossier.

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