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Marine Le Pen accuse l'Union européenne de souhaiter «l'abjuration des valeurs chrétiennes»

En déplacement en Bulgarie, Marine Le Pen a fustigé l'Union européenne «fédéraliste et marchande, sentencieuse et autoritaire» et réitéré son souhait de la transformer en une «alliance européenne des nations», sans «big-bang institutionnel».

L'Union européenne (UE) «tente d'imposer par la force» un projet conduisant à «l'abjuration» de valeurs fondatrices, dont les «valeurs chrétiennes qui font partie intégrante de l'identité européenne», a estimé ce 16 novembre à Sofia Marine Le Pen, la présidente du Rassemblement national (RN).

A l'occasion d'un déplacement en Bulgarie, elle s'en est prise à «l'UE, la triste UE, fédéraliste et marchande, sentencieuse et autoritaire, [qui] n'est forte que de ses milliards».

La période de mondialisation sauvage, qui correspondait au rêve oligarchique d'un gouvernement planétaire par la caste mondiale, se referme

«Elle les propose en échange de la renonciation des peuples d'Europe à être eux-mêmes [...] en échange de l'abjuration de valeurs qui fondent nos civilisations, et tout particulièrement ici sur cette terre bulgare, des valeurs chrétiennes qui font partie intégrante de votre identité, de notre identité européenne», a ajouté Marine le Pen.

Elle a rencontré à Sofia des responsables d'autres formations européennes souverainistes. Etaient ainsi représentés le parti bulgare Volya, le SPD tchèque, la Ligue italienne, le Vlaams Belang belge et le parti grec Nouvelle droite.

Marine Le Pen donne rendez-vous en mai 2019 pour le «grand basculement politique»

Ces partis politiques travaillent à la formation d'alliances pour les élections européennes de mai 2019, dont Marine le Pen a dit espérer «un grand basculement politique». «Nous sommes en train de vivre un moment historique, la fin d'un monde, la fin d'un cycle», a-t-elle ajouté. «La période de mondialisation sauvage, qui correspondait au rêve oligarchique d'un gouvernement planétaire par la caste mondiale, se referme», selon elle. Elle a réaffirmé sa préférence pour «une alliance européenne des nations», sans «big-bang institutionnel» où chaque pays européen pourrait «participer à cette alliance européenne des nations [...] chaque nation conserverait sa souveraineté, sa liberté, la maîtrise de ses frontières».

Elle a également estimé que «si l'Union européenne n'était pas ce qu'elle est, probablement la Grande-Bretagne y serait encore». «Est-ce que l'UE a souhaité punir la Grande-Bretagne ? Evidemment», a poursuivi la candidate déçue des l'élections présidentielles de 2012 et 2017. «L'idée était de faire le plus de mal à la Grande-Bretagne pour qu'aucune autre nation n'ait envie de s'élever contre l'Union européenne», a-t-elle ajouté, parlant de «conditions inadmissibles imposées» à Londres.

«Ce chantage a été effectué par la voix d'un Français, [Michel] Barnier, qui ne s'est pas grandi, allant jusqu'à souffler sur les braises d'une guerre civile éteinte pour pouvoir arriver à ses fins», selon Marine le Pen. Le Français a été le négociateur en chef de l'UE dans les discussions avec Londres qui ont abouti ce 14 novembre à un projet d'accord sur le Brexit.

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