Selon un communiqué du colonel Turki al-Maliki, porte-parole du royaume saoudien, publié ce 2 novembre, la coalition menée par Riyad a lancé des raids aériens sur des sites militaires près de l'aéroport international de Sanaa, la capitale du Yémen contrôlée par les rebelles Houthis. «Cette opération a visé des lanceurs de missiles balistiques, des dépôts de stockages de bombes et d'autres ateliers d'assemblage dans la base de Doulaïmi, à Sanaa», a-t-il ainsi expliqué.
Si l'aéroport de Sanaa et la base adjacente de Doulaïmi sont régulièrement ciblés par les raids de la coalition arabe sous commandement saoudien, le porte-parole saoudien a cependant affirmé que l'aéroport restait ouvert aux activités aériennes des Nations unies et de leurs agences de secours. Dans le même communiqué, le porte-parole de la coalition a également soutenu que Doulaïmi était une «cible légitime».
«La République du Yémen salue tous les efforts pour rétablir la paix»
Ces raids aériens ont été menés alors que le gouvernement yéménite a affirmé la veille qu'il était prêt à reprendre les négociations de paix avec les rebelles Houthis. «La République du Yémen salue tous les efforts pour rétablir la paix», avait ainsi déclaré le gouvernement dans un communiqué publié par l'agence yéménite Saba.
Les Etats-Unis, qui souhaitent l'ouverture de négociations de paix d'ici 30 jours, avaient appelé le 31 octobre à l'arrêt des frappes aériennes de la coalition menée par Riyad, tout en demandant aux rebelles Houthis de faire le premier pas en se retirant de la frontière.
Depuis 2015, le Yémen est le théâtre d'une guerre opposant les rebelles Houthis, qui contrôlent le port de Hodeida ainsi que la capitale yéménite Sanaa, à une coalition arabe sous commandement saoudien qui défend le gouvernement réfugié à Aden, dans le sud du pays et qui bombarde régulièrement le pays, faisant des milliers victimes civiles.
Au mois d'août, au moins 66 enfants ont été tués dans des frappes de la coalition saoudienne. En plus de trois ans, le conflit a fait des dizaines de milliers de morts et est à l'origine de la pire crise humanitaire au monde selon l'ONU. Selon des données des Nations unies, le bilan était de 10 000 morts en août 2016. Désormais, il se rapprocherait des 56 000 morts selon une estimation indépendante citée par The Independent.