L'actuel chef de l'Etat algérien, Abdelaziz Bouteflika, se présentera à la prochaine élection présidentielle sous l’étiquette du Front de libération national (FLN). L’annonce a été faite ce 28 octobre par le secrétaire général du parti, Djamel Ould Abbes, à l’occasion de l’investiture du nouveau chef du groupe du FLN à la chambre basse du Parlement : «Je le dis en tant que secrétaire général du parti, le candidat du FLN pour l’élection présidentielle de 2019, c’est Abdelaziz Bouteflika.»
A plusieurs reprises, le chef de l'Etat algérien avait été invité par ses fidèles à se lancer une nouvelle fois dans la course à la magistrature suprême. Dernier soutien en date : celui apporté le 6 octobre par le Forum des chefs d’entreprise (FCE), la principale organisation patronale algérienne.
La santé d'Abdelaziz Bouteflika au centre de toutes les spéculations
Malgré les appels répétés des partis de l’opposition à appliquer l'article 102 de la Constitution (qui ouvre la voie à la destitution d'un président dans l'incapacité d'exercer ses fonctions), Abdelaziz Bouteflika, affaibli par un AVC survenu en 2013, tente d’occuper tant bien que mal l’espace médiatique. En réponse aux accusations qui dénoncent son inaptitude supposée à gérer les affaires du pays, le président algérien multiplie les rencontres avec les responsables étrangers.
De courtes séquences vidéos le montrant en train de discuter brièvement avec ses hôtes viennent ponctuellement agrémenter les journaux de la télévision publique, afin de dissiper le sentiment de vacance du pouvoir. Une preuve irréfutable que le chef de l’Etat algérien est à la barre selon ses soutiens, une mise en scène trompeuse pour ses opposants.
Chef de la diplomatie algérienne entre 1965 et 1978 sous la présidence de Houari Boumédiène, Abdelaziz Bouteflika a été élu à la tête du pays en 1999 et a été réélu depuis.
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