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Syrie : Erdogan, Merkel, Macron et Poutine réunis à Istanbul (EN CONTINU)

Un sommet réunissant l'Allemagne, la France, la Russie et la Turquie se tient à Istanbul ce 27 octobre. En ligne de mire, la pérennisation du fragile accord conclu en septembre entre la Russie et la Turquie sur la démilitarisation d'Idleb.

Samedi 27 octobre

Interrogés par un journaliste sur l’assassinat du Saoudien Jamal Kashoggi, les dirigeants allemand français et turc ont tour à tour affirmé avoir abordé ce sujet lors de leurs entretiens bilatéraux. «Nos services de renseignement ont partagé des informations», a déclaré à cette occasion Recep Tayyip Erdogan. 

 

«La Syrie doit devenir une patrie sûre pour tous ses citoyens» a martelé la chancelière allemande en évoquant la question du retour des réfugiés. 

Se félicitant de l'application d'une zone démilitarisée à Idleb à la faveur de l'accord russo-turc, Angela Merkel a rappelé la nécessité de trouver une solution politique en Syrie. «Nous ne pouvons pas résoudre ce conflit par une solution militaire», a-t-elle déclaré. 

Angela Merkel est la dernière à intervenir. Elle s’est félicitée, «malgré les divergences», de l’adoption d’une déclaration finale à l'issue du sommet. 

Sur la question des réfugiés, Emmanuel Macron a assuré qu'il était «indispensable que toutes les parties prenantes sur le terrain autorisent l'accès aux convois humanitaires et les évacuations» 

«Nous assistons aujourd'hui encore à des opérations délibérées de blocage qui ne sont pas acceptables», a-t-il déploré en pointant du doigt les autorités syriennes.  

«La priorité pour nous tous en Syrie demeure la lutte contre le terrorisme [...] en ayant à cœur que les opérations menées respectent pleinement le droit humanitaire», a assuré le chef de l'Etat français. 

«En Syrie, il y a deux guerres : une guerre que nous conduisons tous contre les terroristes, et une guerre du régime contre les rebelles - qui a conduit des millions de Syriens à quitter le pays», a-t-il par ailleurs ajouté.

Succédant à Vladimir Poutine, Emmanuel Macron a assuré que la France souhaitait parvenir à «une convergence» entre les différents formats existants : le processus d'Astana et la Small Group afin de résoudre le crise syrienne. 

Enfin, Vladimir Poutine a abordé la question des réfugiés et insisté sur la nécessité d'une collaboration plus large entre la Russie et les pays occidentaux : «Nous voulons organiser une conférence internationale sur les réfugiés. Nous avons déjà réinstallé 1,5 millions de Syriens dans leur pays.»

«Les monstres criminels qui ont des expériences de guerre en Syrie pourraient recruter dans nos pays», a averti le président russe en l'absence de progrès substantiels sur le plan sécuritaire. «Il faut régler les problèmes sociaux afin de remettre l'économie [syrienne] sur pied», a-t-il par ailleurs assuré. 

Vladimir Poutine prend à présent la parole. 

Le président russe a loué les efforts consentis par les pays impliqués dans le processus d'Astana et a souligné la nécessité d'impliquer tous les acteurs politiques syriens afin de permettre la concrétisation d'un paix durable en Syrie. 

«Le comité constitutionnel doit être considéré comme légitime par l'ensemble des couches de la société syrienne», a t-il affirmé à ce sujet. 

La Turquie n'acceptera pas que des organisations terroristes se renforcent «ni à sa frontière, ni dans aucune région de Syrie», a averti le président turc en évoquant la question des combattants kurdes.

 

«Beaucoup de pays n'ont pu comprendre la crise en Syrie que lorsque ses conséquences ont atteint leurs propres frontières», a déclaré en préambule de son intervention le président turc Recep Tayyip Erdogan. 

Et d'ajouter : «La menace du terrorisme issue de la Syrie a été abordée au cours de notre réunion. Nous nous sommes accordés pour augmenter la coopération non seulement entre les quatre pays concernés, mais aussi avec la communauté internationale. La Turquie a 911 km de frontière avec la Syrie : elle est le pays qui a le plus souffert du terrorisme venu de Syrie.»

Prévue à l’issue du sommet sur la Syrie, la conférence de presse a débuté en présence de Recep Tayyip Erogan, Emmanuel Macron, Vladimir Poutine et Angela Merkel.  

A Istanbul, où se tient un sommet décisif pour l'avenir de la Syrie, Vladimir Poutine, Angela Merkel, Recep Tayyip Erdogan et Emmanuel Macron vont devoir aborder de nombreux sujets, parmi lesquels celui de la transformation politique de la Syrie.

Emmanuel Macron et Angela Merkel ont convenu ce 27 octobre d'avoir à l'avenir «une position coordonnée au niveau européen» sur des sanctions éventuelles contre l'Arabie saoudite après l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, a fait savoir l'Elysée dans un communiqué.

Lors d'une rencontre improvisée juste avant le début d'un sommet à Istanbul sur la Syrie, les dirigeants français et allemand ont cherché à apaiser leur différend, après qu'Emmanuel Macron a accusé le 26 octobre implicitement l'Allemagne de «démagogie » pour avoir demandé aux Européens l'arrêt des ventes d'armes à Ryad.

Vladimir Poutine s’est entretenu avec Angela Merkel en marge du sommet prévu sur la Syrie ce 27 octobre. 

«Les yeux de la Syrie et du monde sont sur nous aujourd'hui», a déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan devant ses homologues russe Vladimir Poutine, français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel.

Invité sur le plateau de RT France, Adlene Mohammedi, docteur en géographie politique et spécialiste de la politique arabe de la Russie et des équilibres géopolitiques dans le monde arabe, est revenu sur les enjeux du sommet stambouliote sur la Syrie, qui sera, selon lui, «l'occasion de discuter de quelques points sensibles, de discuter d'Idleb en particulier et des éventuelles réformes institutionnelles en Syrie». Il en a profité pour rappeler ce qu'il considère comme le principal point de désaccord entre les Russes et les Occidentaux : «C'est la question du pouvoir syrien. Comment gérer l'après guerre civile d'un point de vue institutionnel ?»

C'est au tour du président français Emmanuel Macron d'atterrir à Istanbul, en vue du sommet prévu sur la Syrie ce 27 octobre. 

Le président russe Vladimir Poutine est arrivé à Istanbul pour participer au sommet quadripartite sur la Syrie. 

L'Allemagne et la France se joignent à la Russie et à la Turquie pour un sommet consacré à la Syrie ce 27 octobre 2018. Au menu, le processus politique de sortie du conflit sous l'égide de l'ONU. La situation à Idleb, dans le nord-est de la Syrie, devrait également être au cœur des discussions. 

Angela Merkel, Emmanuel Macron, Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan seront rejoints par l'émissaire de l'ONU pour la Syrie Staffan de Mistura, qui a récemment annoncé qu'il quitterait ses fonctions fin novembre.

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