Selon le site internet du Kremlin, Vladimir Poutine a paraphé ce 22 octobre un décret en réponse aux «actions inamicales de l'Ukraine contraires au droit international». Avec pour objectif de «protéger les intérêts nationaux» de Moscou, ordre est donné au gouvernement russe de lister «les ressortissants et personnes morales ukrainiennes» devant être soumises à des sanctions. L'exécutif gouvernemental a également pour mission d'identifier les «mesures économiques particulières» qui pourraient être appliquées.
Le gouvernement russe est également invité à «proposer d'autres mesures dans le cadre de ses compétences» pour la mise en œuvre du décret. Enfin, le texte signé par le président russe précise que le décret pourra être annulé sur demande du gouvernement, «si les mesures restrictives imposées par l'Ukraine à l'encontre des ressortissants et des personnes morales de la Fédération de Russie sont levées».
Depuis février 2014 et le rattachement de la Crimée à la Russie à l'issue d'un référendum, l'Ukraine a décrété des sanctions visant 1 220 ressortissants et 468 personnes morales russes. Parmi ces derniers figurent des dirigeants, des entrepreneurs et des journalistes. Kiev a également banni plusieurs médias et chaînes de télévision russes de son territoire.
En 2017, l'Ukraine avait aussi imposé des sanctions contre plusieurs entreprises russes spécialisées dans les réseaux sociaux et internet : Mail.ru Group, Yandex, VKontakte, Odnoklassniki, Kaspersky Lab ainsi que Doctor Web. L'Ukraine accuse la Russie de soutenir un soulèvement armé dans l'est de l'Ukraine depuis le renversement du président ukrainien Viktor Ianoukovitch à l'issue des événement de Maïdan, début 2014. Le Kremlin a toujours démenti une quelconque implication dans le conflit.
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