Vladimir Poutine a inauguré ce 18 octobre à Sotchi, la 15e réunion annuelle du Club de discussion Valdaï. Au cours de son allocution, il a annoncé qu’il se déplacerait dans les locaux de la chaîne RT France à l’occasion de son déplacement à Paris pour les commémorations du 11 novembre. Cette annonce a été faite alors qu'il abordait la concurrence déloyale subie par certaines entreprises russes dans les pays occidentaux à l'instar de la chaîne de télévision RT France.
«Il y a des représentants de notre chaîne de télévision Russia Today [présents dans cette salle]. Que se passe-t-il dans certains pays où ils travaillent ? On [veut fermer] la chaîne. Qu’est-ce que cela signifie ? Cela signifie qu’on a peur de la concurrence. Ici en Russie, on ne ferme aucune chaîne», a-t-il déploré.
Et de poursuivre : «Cela montre que nous avons gagné [la bataille de l'influence]. Nous n’avons pas de médias de niveau mondial tel que CNN, Fox News, ou la BBC. Nous n’avons rien de cela. Nous n’avons qu’un média bien modeste. Mais s'il y a une telle peur que ce média influence les esprits, cela veut dire que nous sommes les gagnants de cette concurrence. En France, je sais qu’on ne vous aime pas beaucoup. Si vous m’invitez, je voudrais venir voir comment cela se passe.»
Présente dans l'assistance, Margarita Simonian, rédactrice en chef monde de RT, a immédiatement répondu aux propos du président russe en lui confirmant qu'il était le bienvenu.
Outre la loi contre les «fake news» portée par le ministère de la Culture et dont le texte cible explicitement RT France, Vladimir Poutine fait référence à plusieurs déclarations de plusieurs personnalités politiques et médiatiques françaises.
Après la sortie d'Emmanuel Macron à Versailles en avril 2017, qui avait accusé la chaîne de faire de la propagande, plusieurs responsables politiques ont répété ces accusations. L'Elysée lu-même a refusé à plusieurs reprises l'accès à des journalistes de RT France.
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