L'agence de presse russe TASS, qui cite un document officiel rendu public le 8 octobre, rapporte que Moscou a officiellement proposé à Bangui l'ouverture d'une représentation du ministère de la Défense russe auprès du ministère centrafricain de la Défense. Pour ce faire, le chef du gouvernement Dmitri Medvedev a chargé le ministère de la Défense de mener des négociations avec son homologue centrafricain afin de concrétiser un accord en ce sens. Ledit document précise que les cinq employés russes amenés à travailler au sein de cette représentation ne participeraient pas à des opérations armées.
L'accord dont l'entrée en vigueur demeure tributaire de la signature des deux parties, prévoit la mise en place d’une formation du personnel militaire centrafricain assurée par des spécialistes russes.
En Centrafrique, l'un des pays les plus pauvres du monde, l'Etat ne contrôle qu'une maigre partie du territoire national, tandis que des groupes armés s'affrontent dans les provinces pour le contrôle des ressources, notamment les diamants et l'or, mais aussi le bétail.
En parallèle, les Casques bleus de l’ONU ne parviennent pas à mettre fin au conflit qui oppose rebelles musulmans et chrétiens. Une personne sur quatre a fui son foyer et la moitié des Centrafricains ont besoin d’une assistance humanitaire. Pourtant un espoir pour la paix se profile aujourd'hui avec l'émergence de deux processus de réconciliation parallèles : l’un sous l’égide de l’Union africaine, l’autre parrainé par Moscou. La France, alliée pourtant traditionnelle de la Centrafrique, y est moins impliquée.