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Etats-Unis : Soros cherche-t-il à empêcher la nomination de Brett Kavanaugh à la Cour suprême ?

Manifestations, virulentes invectives des sénateurs : les actions pour protester contre la nomination de Brett Kavanaugh à la Cour suprême se multiplient. Avec en dénominateur commun George Soros, dont l'influence a été dénoncée par Donald Trump.

Le milliardaire George Soros est-il en partie responsable du climat délétère dans lequel sont plongés les Etats-Unis à l'approche du vote pour confirmer le magistrat conservateur Brett Kavanaugh à la Cour suprême ?

C'est en tout cas l'avis du président américain, Donald Trump, qui a dénoncé dans un tweet, ce 5 octobre, la main du financier dans les manifestations et les différentes actions anti-Kavanaugh qui visent les sénateurs sur lesquels repose la responsabilité du vote. «Les manifestants grossiers qui hurlent dans les ascenseurs sont des professionnels payés dans le seul but de donner une mauvaise image des sénateurs. Ne vous laissez pas avoir !», a tweeté le président américain, avant d'ajouter : «Regardez aussi toutes les pancartes identiques faites par des professionnels. Payées par Soros et d'autres.»

Des actions menées en partie par des organisations financées par la fondation de George Soros

Le locataire de la Maison Blanche fait notamment référence à un épisode très médiatisé datant du 28 septembre où, filmée par CNN, une femme qui affirme être une victime d'abus sexuels invective le sénateur républicain Jeff Flake dans un ascenseur. «Le docteur Ford [l'une des accusatrices de Brett Kavanaugh] dit la vérité. Ce que vous faites, c'est permettre à quelqu'un qui a violé une femme de siéger à la Cour suprême», lui a-t-elle lancé hors d'elle, alors qu'il était bloqué dans un ascenseur. 

Preuve que l'atmosphère est électrique autour de cette nomination à la Cour suprême, quelques jours plus tard, le 3 octobre, le sénateur républicain, Mitch McConnell, et deux autres de ses collègues ont été interpellés de manière similaire à l'aéroport de Washington. «Combien d'histoire de violences sexuelles devez-vous entendre avant de croire ces femmes ?», leur a demandé une jeune femme en ne les lâchant pas d'une semelle.

Le 4 octobre, des milliers de militants se sont retrouvés à Washington sur la colline du Capitole, brandissant des pancartes barrées des messages : «Ne trahissez pas les femmes, votez non». Plus de 300 manifestants ont été interpellés, y compris la comédienne Amy Schumer, cousine du leader démocrate au Sénat, Chuck Schumer, ou encore le mannequin Emily Ratajkowski. Le même jour, l'organisation MoveOn.org a entamé une levée de fonds afin de financer sa «campagne d'urgence pour arrêter Brett Kavanaugh». Dans un e-mail révélé par Breitbart, Robert Reich, secrétaire d'Etat au Travail sous Bill Clinton qui travaille désormais pour l'organisation, explique que l'objectif est de mener des actions directes à Washington, dans les bureaux des sénateurs.

Ne trahissez pas les femmes, votez non

Point commun entre toutes ces actions ? Le champion des causes «progressistes», aux Etats-Unis et dans le reste du monde, le milliardaire américano-hongrois George Soros. Les jeunes femmes qui s'en sont pris aux sénateurs sont en effet des activistes proches de l'organisation «The Center for popular democracy», comme l'ont révélé Fox News et The Hill. Cet organisme, ainsi que «Demand Justice», fait partie des associations à l'origine des manifestations qui ont animé le Capitole. A l'instar de MoveOn.org, elles ont la particularité d'être en partie financées par George Soros, via sa fondation Open Society.

En dépit des accusations d'agressions sexuelles – non corroborées – à son encontre, la nomination de Brett Kavanaugh à la Cour suprême des Etats-Unis est en bonne voie. Le FBI a remis les résultats de son enquête concernant ces allégations le 3 octobre, laquelle ne fait état d'aucune trace de comportement inapproprié de la part du magistrat. Brett Kavanaugh a remporté le 5 octobre un premier vote de procédure au Sénat par 51 voix contre 49. Le vote final devrait avoir lieu le 6 octobre. S'il venait à être nommé, Brett Kavanaugh donnerait une majorité conservatrice à la Cour suprême.

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