Dans un courrier daté du 26 septembre rendu public les médias espagnols – dont l'authenticité a été confirmée par un porte-parole du gouvernement catalan – le président de la Catalogne, Quim Torra, a formellement demandé au chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez d’engager le plus rapidement possible des discussions quant aux aspirations de la région à l’indépendance.
Le dirigeant catalan souhaite mettre en place une médiation internationale afin que le processus puisse être «le plus transparent possible». Dans cette optique, il a également envoyé une copie de sa missive aux présidents américain, russe, chinois ainsi qu'à 40 dirigeants internationaux, suggérant à Pedro Sanchez de désigner «un ou plusieurs médiateurs institutionnels ou observateurs».
Des sources au sein du gouvernement catalan, citées par l'AFP, ont expliqué que ces dirigeants avaient été mis en copie car leurs pays étaient «membres permanents [du Conseil de sécurité] des Nations unies». Une absence notable parmi les destinataires : le président français Emmanuel Macron, alors même que Paris est un membre permanent du Conseil de sécurité. La France est par ailleurs la seule absente de cette lettre parmi tous les Etats membres de l'UE.
Dans sa lettre, Quim Torra demande en outre à Pedro Sanchez de faire en sorte que le parquet renonce aux charges pour rébellion – infraction passible de 25 ans de réclusion – pesant sur neuf dirigeants séparatistes qui attendent en prison d'être jugés suite à l'organisation du réferendum sur l'indépendance de la communauté autonome, en octobre 2017.
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