Ce 5 octobre, la Russie et l'Inde ont finalement signé un accord venant conclure la vente par Moscou de cinq systèmes de défense antiaérienne Triumph S-400. Le montant total de ce contrat s'élève à environ 4,7 milliards d'euros.
Les négociations pour l'acquisition des armements russes étaient en cours depuis de nombreux mois, en dépit des menaces de sanctions brandies par les Etats-Unis en cas de conclusion d'un accord. Narendra Modi et Vladimir Poutine ont finalement signé celui-ci lors d'une visite officielle du président russe en Inde.
Précédemment, l’Inde avait déjà clairement fait savoir que les sanctions imposées par les Etats-Unis ne l’empêcheraient pas de conclure cet accord avec la Russie. Le ministre indien de la Défense, Nirmala Sitharaman, avait déclaré que les décisions américaines ne sauraient s'imposer à son pays. Considérant les sanctions de Washington contre Moscou comme des mesures unilatérales ne devant pas s'appliquer à son pays, le ministre de la Défense indien avait rappelé son attachement aux relations de défense entre la Russie et l'Inde.
Le système anti-aérien S-400 est le plus avancé de ceux que la Russie exporte. Il est capable d'atteindre des objectifs situés jusqu'à 400 kilomètres et des missiles balistiques jusqu'à 60 kilomètres. L'Inde n'est pas le seul pays intéressé par les S-400 : la Turquie fait également l'objet de pressions de la part des Etats-Unis. Le Sénat des Etats-Unis a approuvé à la fin du mois de juin une modification du budget de la Défense pour 2019 qui prévoyait la cessation de la participation de la Turquie au programme de production du chasseur américain F-35. Néanmoins, les deux premiers chasseurs ont déjà été livrés à Ankara.
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