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Algérie : Pro et anti-Bouteflika s'affrontent sur la question d'un cinquième mandat

A l'unisson, les partis de la majorité présidentielle ont récemment appelé Abdelaziz Bouteflika à briguer un cinquième mandat à la tête de l'Algérie. Si ce dernier n'a dit mot sur ses intentions, cette perspective est loin de faire l'unanimité.

L’avenir d'Abdelaziz Bouteflika à la tête de l’Algérie demeure le secret le mieux gardé du pays. Si ses fidèles partisans l’ont appelé ces derniers mois à «poursuivre son œuvre» après avril 2019 – période durant laquelle devrait se tenir la prochaine élection présidentielle algérienne – l’éventualité d’un cinquième mandat de l’actuel chef de l’Etat algérien est loin de laisser indifférent ses opposants.

Parmi eux, le collectif Mouwatana (Citoyenneté), qui réunit des militants politiques et des personnalités de la société civile, tente de mobiliser les Algériens à travers plusieurs rassemblements. Après Alger et Constantine, le collectif a vu sa manifestation organisée à Béjaïa le 8 septembre dernier, être empêchée par les autorités.

Chef de file du parti d’opposition Jil Jadid Soufiane Djilali est l'un des initiateurs de ces mouvements de protestations. Il affirme sans détours qu'un cinquième mandat d'Abdelaziz Bouteflika aurait des conséquences préjudiciables sur les plans politique, économique et social.

Reda Maadi, président de l'Union de la communauté algérienne de Paris (UCAP), est en revanche loin de partager le même constat. S'il estime que le président algérien ne sera pas candidat à sa propre succession, il assure qu’il le soutiendra sans réserve s’il est amené à se représenter. D'après lui, le bilan des quatre mandats précédents du chef de l'Etat algérien est éminemment positif et un cinquième ne pourrait qu’être bénéfique pour le pays.  

Propos recueillis par Malik Acher

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