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Aide humanitaire en Syrie : Vladimir Poutine appelle l'Europe à «travailler ensemble»

Lors d'une conférence de presse à Saint-Pétersbourg, le chef d'Etat russe Vladimir Poutine a demandé que l'Europe «s'implique dans le processus de retour des réfugiés en Syrie». Une tâche qui «ne coûte pas si cher que cela», selon lui.

L'appel de Vladimir Poutine à ses homologues européens est lancé, concernant la situation humanitaire délicate en Syrie. En compagnie du chancelier autrichien Sebastian Kurz, lors d'une conférence de presse à Saint-Pétersbourg le 3 octobre, le président russe a notamment soutenu que «l'Europe devait s'impliquer dans le processus de retour des réfugiés en Syrie».

Il a également ajouté qu'il était «nécessaire de dépolitiser ce travail». Ainsi, il a déclaré que l'approche humanitaire à Idleb «devrait viser à aider les gens», qu'ils vivent dans des territoires contrôlés par le gouvernement syrien ou par l'opposition. Le chef d'Etat a en outre argumenté : «Nous ne devrions pas vraiment nous soucier de l'endroit où ces gens vivent, il faut les aider. Ils ne devraient pas souffrir.»

«Est-ce que les gens doivent souffrir du fait qu'ils vivent dans un territoire particulier contrôlé par l'une ou l'autre des forces politiques ?», a-t-il questionné devant les journalistes. Vladimir Poutine a ainsi assuré vouloir travailler «ensemble» avec l'Europe. «Il faut travailler pour apporter une aide humanitaire sur les besoins élémentaires, comme la restauration des infrastructures ou la remise en état de l'électricité, pour permettre aux biens alimentaires de revenir [dans le pays] et qu'ils soient accessibles à la population», a-t-il précisé. Vladimir Poutine a défendu qu'il s'agissait là de conditions pour que les réfugiés puissent revenir en Syrie.

Si vous voulez payer des allocations et des aides sociales à tous les réfugiés de Syrie, c'est votre problème

Vladimir Poutine a d'ailleurs insisté : «J'ai des collègues qui me disent que des migrants venus en Allemagne et vivant avec des allocations n'ont pas envie de revenir [...] Si vous voulez payer des allocations et des aides sociales à tous les réfugiés de Syrie, c'est votre problème [...] Mais les réfugiés qui sont en Turquie, en Jordanie, au Liban pourraient revenir dans leur pays.»

Vladimir Poutine a conclu par un ultime appel à l'Union européenne : «Travaillons ensemble, ce n'est pas si compliqué et d'ailleurs cela ne coûte pas si cher que cela.»

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