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La Syrie appelle la France, les Etats-Unis et la Turquie à quitter immédiatement son territoire

Le ministre syrien des Affaires étrangères Walid al-Mouallem s'est exprimé devant la 73e assemblée générale des Nations unies. Il a lancé un appel à la France, aux Etats-Unis et à la Turquie, leur enjoignant de quitter immédiatement la Syrie.

Devant la 73e assemblée générale des Nations unies, le ministre syrien des Affaires étrangères Walid al-Mouallem  a vigoureusement fustigé la coalition internationale, menée par les Etats-Unis, «opérant sur le territoire syrien, sans la demande explicite du gouvernement syrien». Les qualifiant de «forces d'occupation», il a appelé les forces américaines, françaises et turques à «se retirer immédiatement et sans condition préalable» du territoire syrien. 

«Les gouvernements de certains pays nous ont nié le droit, qui nous est conféré par le droit international et notre devoir national, de combattre le terrorisme, de protéger notre population sur notre terre et dans nos frontières», a argué le chef de la diplomatie syrienne. «Dans le même temps, ces gouvernements ont constitué une coalition internationale illégitime menée par les Etats-Unis sous prétexte de combattre le terrorisme en Syrie. Cette soi-disant coalition internationale a tout fait sauf combattre le terrorisme», a asséné le chef de la diplomatie syrienne.

«Une agression tripartite gratuite contre la Syrie»

Revenant sur les frappes aériennes menées par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni le 14 avril dernier, le ministre syrien a dénoncé des «accusations montées de toute pièce» qui auraient servi, selon lui, à légitimer cette «agression tripartite gratuite contre la Syrie».

Il a rappelé que le gouvernement syrien condamnait et rejetait «l'emploi d'armes chimiques en toute circonstance, où que ce soit, quand que ce soit et quelles qu'en soient les cibles», ajoutant que «la Syrie [avait] totalement éliminé son programme chimique et s'[était]acquittée de tous ses engagements en tant que membre de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC)».

Le retour des Syriens dans leur pays, une «priorité» pour l'Etat syrien 

Le retour des Syriens a également été au cœur de l'intervention syrienne à l'ONU. Walid al-Mouallem a effectivement affirmé que «toutes les conditions [étaient] à présent réunies pour permettre le retour volontaire des réfugiés syriens dans le pays». Une «priorité» pour l'Etat syrien, selon lui. Le ministre des Affaires étrangères syrien a aussi tenu à souligner l'aide de son allié russe dans ses efforts en faveur du retour des Syriens dans leur pays. «Grâce à l'aide de la Russie, le gouvernement syrien mettra tout en œuvre pour faciliter le retour de ces réfugiés et satisfaire leurs besoins les plus élémentaires», a-t-il déclaré. 

La veille, dans son discours devant l'ONU, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait également insisté sur l'importance de la reconstruction syrienne. «L'idée aujourd'hui est de rétablir les infrastructures et de reconstruire le pays afin de permettre le retour des millions de réfugiés qui ont fui la Syrie. C'est ce qui devrait être la priorité des efforts internationaux», avait-il ainsi déclaré. 

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