Pierre Lévy, rédacteur en chef du mensuel Ruptures, est revenu ce 2 octobre pour RT France sur la levée de bouclier provoquée, outre-Manche, par une sortie du ministre britannique des Affaires étrangères, lors du congrès du Parti conservateur le 30 septembre dernier. Evoquant les négociations difficiles entre Londres et Bruxelles au sujet du Brexit, Jeremy Hunt avait alors accusé l'Union européenne (UE) de chercher à «punir» le Royaume-Uni pour avoir décidé de la quitter, établissant une comparaison avec l'Union soviétique qui tentait d'empêcher ses citoyens de partir.
Jugeant la comparaison du responsable conservateur peu «pertinente», Pierre Levy a souhaité resituer ces propos dans leur contexte : les profondes divisions qui subsistent au sein du Parti conservateur sur l'épineuse question de la sortie du Royaume-Uni de l'UE. «Le ministre a jugé qu’il était possible de mettre la salle de son côté par cette comparaison qui ne change rien sur le fond. Le Brexit aura bien lieu dans six mois…», a-t-il affirmé.
Par ailleurs, Pierre Lévy a estimé que malgré l'extrême difficulté des négociations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, «personne ne [pouvait] inverser le choix des électeurs britanniques». Et de poursuivre : «Contrairement à ce que l’on croit, l’opinion britannique ne s’est nullement retournée contre le Brexit […]. Il n’y a pas eu les catastrophes horribles que tous les adversaires du Brexit annonçaient en cas de vote [en sa faveur].»
Enfin, interrogé sur un possible ralentissement économique du Royaume-Uni à l’issue du Brexit, Pierre Levy a assuré que ledit ralentissement concernait toute l'Europe et que «l’effondrement» économique annoncé par les pourfendeurs du Brexit n’aurait pas lieu.
Lire aussi : John Laughland : «Boris Johnson pourrait sérieusement menacer Theresa May»