«Vous verrez dans les prochains jours une série d'actions pour continuer d'accroître le niveau de pression contre les dirigeants du Venezuela, qui œuvrent directement à l'encontre des intérêts du peuple vénézuélien», a prévenu le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, lors d'un entretien télévisé accordé à la chaîne Fox News ce 21 septembre, sans donner davantage de précisions.
Les Etats-Unis ont intensifié ces derniers mois leurs sanctions contre le gouvernement socialiste du président Nicolas Maduro, lui demandant notamment de mettre fin à ce qu'ils estiment être une répression de l'opposition et une politique économique douloureuse pour la population.
Les Etats-Unis, qui ont à plusieurs reprises expliqué ne pas reconnaître la réélection de Nicolas Maduro à la tête du Venezuela en mai dernier, ont mis en oeuvre des sanctions contre les secteurs pétrolier et financier ainsi qu'à l'encontre de dirigeants vénézuéliens, dont le chef de l'Etat lui-même.
Une rencontre secrète entre des responsables américains et des opposants à Maduro ?
Selon les informations du New York Times du 8 septembre, des responsables du gouvernement américain auraient secrètement rencontré en 2017 des opposants à Nicolas Maduro afin de planifier un coup d'Etat militaire visant à le renverser.
Le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Jorge Arreaza, avait alors estimé que les Etats-Unis avaient pour intention d'«aider [les] conspirateurs militaires contre le Venezuela». Le porte-parole du Conseil national de sécurité américain, Garrett Marquis, avait rétorqué que Donald Trump souhaitait «un retour pacifique et ordonné à la démocratie» à Caracas, sans confirmer ni nier que de telles réunions secrètes avaient eu lieu.
Le Venezuela a récemment connu une vague de protestations contre le gouvernement, sur fond d'hyperinflation, de chute des cours mondiaux du pétrole – principal bien d'exportation de l'Etat latino-américain – et de sanctions occidentales anti-vénézuéliennes. En outre, début août, le président Maduro a été la cible d'un d'attentat manqué aux drones explosifs. Le chef d'Etat avait alors accusé son homologue colombien Juan Manuel Santos, ainsi que l'opposition vénézuélienne, d'être derrière ce projet d'assassinat.