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Chemnitz : le chef du renseignement allemand a été démis de ses fonctions

Hans-Georg Maassen, le patron du renseignement allemand, a été destitué par la chancelière Angela Merkel, après une polémique sur l'existence de «chasses collectives» d'immigrés à Chemnitz et des soupçons de collusions avec l'AfD.

Le service de presse du gouvernement allemand a annoncé qu'il avait démis de ses fonctions le patron du renseignement, Hans-Georg Maassen, le 18 septembre, à l'issue d'un scandale autour de la remise en question de l'authenticité d'une vidéo montrant une manifestation anti-immigration à Chemnitz. 

«La fonction de président de l'Office de protection de la Constitution va être réattribuée», précise le communiqué publié à l'issue d'une rencontre entre Angela Merkel et sa coalition, ses partenaires de la CSU bavaroise et du Parti social-démocrate (SPD) pour décider du sort de Hans-Georg Maassen. Ce dernier n'est pas limogé mais affecté à un autre poste, celui de secrétaire d'Etat au ministère de l'Intérieur. 

Controversé, Hans-Georg Maassen était devenu la cible de critiques de membres du SPD qui pressaient la chancelière de clarifier la «position du gouvernement» à son sujet. Il était particulièrement sur la sellette depuis un entretien accordé le 7 septembre au quotidien Bild.Le chef du renseignement y avait estimé qu'il n'y avait pas eu de «chasses collectives» contre les étrangers lors de débordements qui ont eu lieu en marge d'une manifestation à Chemnitz fin août, contredisant ainsi Angela Merkel elle-même, qui les avait dénoncées avec véhémence. 

Il avait également assuré qu'il n'existait «pas de preuves que la vidéo circulant sur internet» montrant des agressions commises contre des personnes d'apparence physique étrangère «soit authentique». 

Il était également reproché au chef du renseignement d'avoir de supposés liens étroits avec le parti anti-immigration AfD. Il avait reconnu avoir eu quelques entrevues avec certains de ses membres. La presse l’avait aussi accusé d’avoir communiqué au parti des informations confidentielles mais le chef du renseignement a démenti avoir enfreint la loi.

L'AfD, ainsi que quelques personnalités de droite, avaient pris le contre-pied de la version des faits relayée par les médias. Le président chrétien-démocrate (CDU, le parti d'Angela Merkel) de la région de Saxe, où se situe Chemnitz, Michael Kretschmer, avait ainsi soutenu qu'il n'y avait pas eu de «foule en colère, de chasse collective, de pogroms» à Chemnitz. 

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