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Skripal : Moscou sait qui sont les suspects identifiés par Londres, et ce sont des civils

En marge du Forum économique oriental qui se tient à Vladivostok, le président russe a expliqué le 12 septembre que Moscou avait identifié les suspects pointés du doigt par Londres dans l'affaire Skripal et qu'il s'agissait en réalité de civils.

La Russie a identifié les personnes soupçonnées par Londres d'avoir empoisonné l'ex-agent double Sergueï Skripal et sa fille au Royaume-Uni, a annoncé le 12 septembre Vladimir Poutine, assurant qu'il s'agissait de «civils» et non d'agents du renseignement militaire comme l'affirment les autorités britanniques : «Nous savons de qui il s'agit, nous les avons trouvés. Mais nous espérons qu'ils apparaîtront eux-mêmes au grand jour pour dire qui ils sont. Ce sont des civils, bien sûr», a déclaré le président russe lors du Forum économique oriental qui se tient à Vladivostok.

Londres a pour sa part accusé Moscou de «mensonges». «Ces hommes sont des officiers du service de renseignement militaire russe, le GRU», a déclaré un porte-parole de Downing Street lors d'un point presse. Il a précisé : «Nous avons demandé de manière répétée des comptes à la Russie sur ce qui s'est passé à Salisbury en mars, ils n'ont répondu que par des mensonges. Rien n'a changé.»

Le 5 septembre, les autorités britanniques accusaient Alexandre Petrov et Rouslan Bochirov, deux ressortissants russes selon Londres, d'avoir commis trois tentatives de meurtre par empoisonnement dans l'affaire Skripal à l'encontre de l'ex-agent double Sergueï Skripal, sa fille Ioulia et un agent de police britannique.

Selon les déclarations de la police britannique, qui avait émis un mandat d'arrêt européen contre les deux suspects, ceux-ci voyageaient avec d'authentiques passeports russes et étaient arrivés au Royaume-Uni quelques jours avant l'empoisonnement des Skripal qui a eu lieu en mars. La Russie a toujours nié toute implication dans cette affaire.

A l'occasion de ces accusations, la diplomatie russe avait réagi par la voix de la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Maria Zakharova : «Une nouvelle fois, nous appelons les Britanniques à cesser les accusations publiques et la manipulation de l'information.» Moscou avait en outre regretté être tenu à l'écart de l'enquête, estimant que celle-ci nécessiterait une analyse minutieuse ainsi qu'une «coopération pragmatique» entre Londres et Moscou.

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