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Syrie : YouTube ferme plusieurs chaînes d'Etat dont celles de la présidence et de la Défense

Des chaînes YouTube liées à l'Etat syrien ont été fermées, pour des motifs «juridiques» et de «conditions d'utilisation». Dans les jours précédents, l'Occident avait exprimé ses craintes quant à l'utilisation d'armes chimiques de la part de Damas.

Depuis le 8 septembre, plusieurs chaînes liées à l'Etat syrien ont été fermées par YouTube qui a mis en avant «des réclamations d'ordre juridique» ou encore un «non-respect de [ses] conditions d'utilisation». Parmi les chaînes concernées, celles de la présidence syrienne, du ministère syrien de la Défense ou encore de l'agence de presse gouvernementale Sana.


Concernant la chaîne de la présidence, YouTube explique en effet que le compte a été clôturé «en raison d'une réclamation d'ordre juridique».

Quant aux chaînes du ministère de la Défense et de l'agence Sana, la justification donnée par la plateforme américaine évoque un «non-respect des conditions d'utilisation de YouTube».

Si YouTube n'a pour l'heure pas fourni d'autres commentaires à propos de sa décision, celle-ci intervient dans un contexte de tensions accrues en Syrie, alors qu'une offensive des forces gouvernementales se dessine dans le nord du pays, à Idleb, contre la principale organisation islamiste armée qui sévit dans la région : Hayat Tahrir al-Cham, un conglomérat de groupes djihadistes formé par al-Qaïda.

Peu avant ces suppressions de comptes sur la plateforme américaine d'hébergement, le chef d'Etat-Major des armées des Etats-Unis avait fait savoir que les forces américaines se préparaient à une intervention militaire, dans le cas d'un recours aux armes chimiques de la part de Damas. Comme ils l'avaient fait en amont des frappes du 14 avril 2018, les Occidentaux ont récemment multiplié les menaces à l'encontre de du gouvernement syrien. 

Le 8 septembre, l’armée russe déclarait avoir obtenu des données «irréfutables» selon lesquelles des groupes dont le front al-Nosra et les Casques blancs, s’étaient réunis dans la province d’Idleb pour étudier des scénarios d'attaques chimiques sous faux drapeau, attaques commises par une organisation dans le but d'en imputer la responsabilité à une autre.

Le 7 septembre, l'Iran, la Russie et la Turquie se réunissaient à Téhéran pour poursuivre leur action en Syrie et ainsi faire aboutir le processus de paix d'Astana.

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