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Les grands patrons algériens appellent Abdelaziz Bouteflika à se représenter

Le Forum des chefs d’entreprise algérien a publié un communiqué dans lequel il appelle le président algérien Abdelaziz Bouteflika à briguer un cinquième mandat à la tête de son pays, vantant ses «hautes valeurs d’engagement et de patriotisme».

La principale organisation patronale algérienne a appelé le président algérien Abdelaziz Bouteflika à briguer un cinquième mandat lors de la présidentielle prévue en avril 2019, selon un communiqué publié ce 6 octobre.

La question d'une nouvelle candidature du chef de l'Etat, au pouvoir depuis 1999 et détenteur du record de longévité à la tête de l'Algérie, fait l'objet de nombreuses spéculations dans le pays, à moins de huit mois de l'élection présidentielle. Agé de 81 ans et affaibli par les séquelles d'un accident vasculaire-cérébral remontant à 2013 qui ont affecté son élocution et sa motricité, Abdelaziz Bouteflika n'a pas fait part de ses intentions.

«Le Forum des chefs d’entreprise (FCE) appelle avec sincérité, respect et déférence notre président à poursuivre son œuvre en se présentant à l'élection présidentielle de 2019», fait savoir l'organisation patronale algérienne dans un communiqué publié à l'issue de son Conseil exécutif tenu la veille. Le FCE «en appelle» aux «hautes valeurs d’engagement, de patriotisme et de sacrifice envers l'Algérie» d'Abdelaziz Bouteflika.

L'organisation «s’engage à tout mettre en oeuvre pour réussir, sous la haute gouvernance d'Abdelaziz Bouteflika, le pari d’un développement national solidaire pour le progrès et la prospérité, porteur de richesses et de paix».

Les appels du camp présidentiel à une nouvelle candidature d'Abdelaziz Bouteflika se multiplient depuis avril. Après son parti, le Front de libération nationale (FLN, ex-parti unique), et son principal allié, le Rassemblement national démocratique (RND), les islamistes du Rassemblement de l'Espoir de l'Algérie (TAJ), autres alliés, ou la centrale syndicale UGTA, l'ancien syndicat unique, ont plaidé en ce sens.

En face, les opposants à un nouveau mandat d'Abdelaziz Bouteflika sont pour l'heure peu audibles. S'il est candidat, même diminué, la victoire ne devrait pas échapper à celui qui est considéré comme l'artisan de la réconciliation nationale après la guerre civile (1992-2002) et qui a été réélu avec plus de 81% des voix au 1er tour en 2014.

Son 4e mandat (2014-2019) a toutefois été marqué par des difficultés économiques et sociales notamment liées à la chute des prix du pétrole, dont l'Algérie tire 60% de ses recettes budgétaires.

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