Selon les informations de l'agence Reuters, le chef d'état-major de l'armée française François Lecointre a prévenu le 6 septembre devant la presse que si des armes chimiques devaient être utilisées dans la province d'Idleb, la France était disposée à frapper à nouveau en Syrie. La France avait participé à la coalition occidentale qui avait frappé la Syrie le 14 avril 2018 aux côtés de du Royaume-Uni et des Etats-Unis.
Par ailleurs, le chef d'état-major a estimé que la fin du «califat physique» de Daesh en Syrie et en Irak était proche et devrait être effective «avant la fin de l'année, sans doute à la fin de l'automne.»
Selon les informations de l'AFP, François Lecointre a également précisé : «Une fois que ce califat physique est tombé [...] va se poser la question de la nouvelle configuration de l'opération Inherent Resolve dans laquelle nous sommes participants».
Le chef d'état-major a également annoncé une baisse du contingent militaire français au Levant: «Dès que je pourrai, je diminuerai [les effectifs]. Je saisirai chaque occasion de réduire l'empreinte en opérations, dès lors que celles-ci ne se justifient pas.» Pour mémoire, plus d'un millier de militaires français sont actuellement déployés dans la région dans le cadre de la mission Chammal.
Ces propos interviennent alors qu'une offensive de la part de l'armée syrienne dans l'enclave d'Idleb est jugée imminente. Selon l'ONU, quelque 10 000 djihadistes y ont trouvé refuge. La province abrite également trois millions de civils.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian avait fait une déclaration similaire à celle de François Lecointre le 14 avril en annonçant qu'«il y aurait une autre intervention» militaire en cas d'attaque chimique en Syrie.
Après l'offensive de la coalition occidentale en avril, Donald Trump avait remercié la France et le Royaume-Uni, se réjouissant de «frappes parfaitement exécutées».
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