«Nous sommes dans une monoculture politique qui ne tolère pas les différents points de vue», s'exclame Brian Amerige, ingénieur senior pour Facebook dans un message interne dont le New York Times a pu avoir copie. Cette monoculture serait la gauche libérale. Sa publication est intitulée : «Nous avons un problème avec la diversité politique.»
«Nous affirmons accueillir toutes les perspectives, mais nous sommes prompts à attaquer – souvent en meutes – quiconque présente un point de vue qui apparaît être en opposition à l’idéologie de gauche», critique-t-il également. Près de 100 salariés se seraient mis à soutenir Brian Amerige après la divulgation de cet écrit. Ceux-ci ont rejoint un groupe en ligne sur Facebook appelé «FB’ers for Political Diversity» (Facebookers pour la diversité politique). Selon le mémo de Brian Amerige, cette initiative vise à créer un espace de diversité politique au sein de l’entreprise.
Une dissension qui est relativement rare, comme le souligne le quotidien américain, les employés respectant généralement les décisions prises par la direction de Facebook. Cette démarche a d'ailleurs gêné aux entournures certains employés. Ceux-ci ont vu dans ce groupe une atteinte à certaines minorités. Toutefois, des cadres de l'entreprise leur auraient rétorqué que cet espace de discussion n'enfreignait aucune règle.
Facebook a récemment été visé par le président Donald Trump qui, depuis le bureau ovale, a dénoncé la partialité du réseau social et des autres géants du web : «Google, Twitter et Facebook naviguent vraiment en eaux très troubles et ils doivent faire attention.»
«C'est injuste pour une grande partie de la population», a-t-il ajouté le 28 août. En France, en mai 2018, le groupe de droite Génération identitaire s'était vu suspendre sa page Facebook sous prétexte d'un «discours incitant à la haine», selon un porte-parole de l'entreprise.