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Syrie : l'armée russe affirme que les Casques blancs ont livré des produits chimiques à des rebelles

La Défense russe a déclaré qu'un stock important de produits chimiques avait été livré à un groupe rebelle à Idlib avec l'aide des Casques blancs, alors que l'armée syrienne s'apprête à lancer une offensive dans cette dernière poche rebelle.

Le ministère russe de la Défense, par la voix du général Alexeï Tsygankov, a assuré le 28 août qu'un stock important de produits chimiques avait été livré aux militants du groupe Ahrar al-Sham à Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, avec l'aide de l'organisation controversée des Casques blancs afin de mettre en scène une attaque chimique qui servirait à pointer du doigt la culpabilité du gouvernement syrien et à organiser une nouvelle intervention militaire. L'armée syrienne est engagée dans cette région, dernière poche du pays contrôlée par les djihadistes.

L'armée russe a déclaré avoir reçu des informations de plusieurs sources de la province d'Idlib. «Un important stock d'agents toxiques a été transporté dans la ville de Saraqib [à l'est d'Idlib] sur deux camions venant du village d'Afs [à environ cinq kilomètres]», a ainsi déclaré dans un communiqué le général Alexeï Tsygankov, du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie. Selon lui, les produits chimiques auraient été livrés à un dépôt d’armes utilisé par le groupe Ahrar al-Sham, «accompagné de huit membres de l’organisation des Casques blancs». D'après ce communiqué, «plus tard, une partie du chargement a été placée dans des barils en plastique non marqués et transportés vers une autre base dans le sud d'Idlib afin d'user d'armes chimiques et de reprocher aux forces gouvernementales d'utiliser des substances toxiques contre des civils».

Cette déclaration intervient deux jours après que le porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konachenkov a déclaré que l'USS Ross, un destroyer américain, était entré en Méditerranée le 25 août, armé de 28 missiles de croisière Tomahawk capables de frapper n'importe quelle cible en Syrie. Le même jour, la Russie avait prévenu que des djihadistes, aidés par les Britanniques, prépareraient une attaque chimique en Syrie qui pourrait déboucher sur une nouvelle intervention militaire. Quelques jours plus tôt, les Occidentaux avaient d'ailleurs mis en garde Damas. John Bolton, le conseiller à la sécurité nationale du président américain Donald Trump avait prévenu que Washington réagirait «très fortement» si l'armée syrienne avait recours aux armes chimiques dans son offensive pour reprendre la province d'Idlib, l'un des derniers fiefs des insurgés islamistes dans le pays.

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