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Les Etats-Unis annulent 200 millions de dollars d'aide aux Palestiniens en Cisjordanie et à Gaza

Sur décision présidentielle, les fonds alloués par les Etats-Unis pour des programmes en Cisjordanie et dans la bande de Gaza seront réaffectés «à des programmes hautement prioritaires ailleurs», a précisé un haut responsable du département d'Etat.

L'administration américaine a annoncé ce 24 août l'annulation de plus de 200 millions de dollars d'aide aux Palestiniens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. «A la demande du président [Donald Trump], nous allons rediriger plus de 200 millions de dollars initialement prévus pour des programmes en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Ces fonds iront désormais à des programmes hautement prioritaires ailleurs», a déclaré à la presse un haut responsable du département d'Etat, sans donner plus de précisions sur leur future affectation.

Cette décision intervient à la suite d'une «analyse de l'assistance américaine à l'Autorité palestinienne et en Cisjordanie et dans la bande de Gaza pour faire en sorte que les fonds soient dépensés conformément aux intérêts nationaux américains», a-t-il souligné.

Le département d'Etat assure avoir «pris en compte les défis auxquels est confrontée la communauté internationale pour fournir son assistance à Gaza, où le contrôle du Hamas met en danger la vie des Gazaouis et aggrave une situation humanitaire et économique déjà désastreuse». En janvier, les Etats-Unis avaient déjà drastiquement coupé leur contribution à l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).

Cette administration est en train de démanteler des décennies de vision et d'engagement américains en Palestine

L'envoyé de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) à Washington, Hossam Zomlot, a réagi en dénonçant le même jour une décision «anti-paix». «Cette administration est en train de démanteler des décennies de vision et d'engagement américains en Palestine. Après Jérusalem et l'UNRWA, ceci ne fait que confirmer l'abandon de la solution à deux Etats et l'adhésion complète à l'agenda anti-paix du [Premier ministre israélien Benjamin] Netanyahou», a poursuivi affirmé Hossam Zomlot dans un communiqué.

Les relations sont gelées entre Washington et l'Autorité palestinienne depuis l'annonce par Donald Trump, fin 2017, de sa reconnaissance unilatérale de Jérusalem comme capitale d'Israël. Les Palestiniens refusent depuis tout contact avec l'administration américaine et lui dénient tout rôle de médiateur dans le processus de paix avec Israël.

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