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La bombe qui a tué 40 enfants au Yémen était de fabrication américaine

La bombe de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite qui a tué 40 enfants yéménites le 9 août alors qu'ils se trouvaient à bord d'un bus scolaire était de fabrication américaine, selon des informations recueillies par CNN.

Selon des experts en munitions livrant leurs informations à CNN, la bombe utilisée par la coalition dirigée par l'Arabie saoudite lors d'une attaque sur un bus scolaire qui a tué 40 enfants au Yémen le 9 août était de fabrication américaine. Elle avait été vendue dans le cadre d'un accord avec le royaume wahhabite, approuvé par le département d'Etat américain.

Travaillant en collaboration avec des journalistes yéménites locaux et des experts en munitions, CNN a établi que l’arme qui avait provoqué la mort de dizaines d’enfants le 9 août était une bombe guidée par laser MK 82 de 227 kilos fabriquée par l'entreprise américaine Lockheed Martin, l’une des principales en matière de défense.

Cette bombe est très similaire à celle qui avait causé des ravages lors d’une attaque contre une salle funéraire au Yémen en octobre 2016, dans laquelle 155 personnes ont été tuées et des centaines d’autres blessées. À la suite de cette attaque, l'ancien président américain Barack Obama avait interdit la vente de technologies militaires à guidage de précision à l'Arabie saoudite pour des «préoccupations liées aux droits de l'homme». Selon CNN, Cette interdiction a été annulée par le secrétaire d’État de l’administration Trump, Rex Tillerson, en mars 2017.

Au moins 50 personnes ont été tuées dans l'attaque qui a visé le 9 août un bus qui les transportait dans la province du Saada, dans le nord du Yémen. Malgré ce carnage, l'ONU n'a pas demandé l'ouverture d'une enquête indépendante. La coalition dirigée par l'Arabie saoudite a reconnu avoir mené ces frappes qu'elle a qualifiées d'acte de guerre «légitime». Face à l'outrage et aux demandes de Moscou ou Washington, Riyad a ordonné «l'ouverture immédiate d'une enquête en vue d'évaluer les évènements, d'élucider leurs circonstances». L'ONU espère que l'enquête engagée par Riyad sera «crédible et transparente».

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