International

Un an après les violentes manifestations de Charlottesville, Trump veut rassembler

A l'approche d'un rassemblement de suprématistes blancs devant la Maison blanche et alors qu'une manifestation de commémoration se tenait à Charlottesville, un an après la mort d'une jeune femme, Donald Trump cherche l'apaisement.

Le 11 août, plusieurs milliers de personnes ont manifesté à Charlottesville, aux Etats-Unis, pour commémorer le tragique événement qui y était survenu un an plus tôt. Charlottesville avait été le théâtre d'une importante réunion de l'extrême-droite américaine qui défilait le 12 août 2017 : à cette occasion, de nombreux contre-manifestants étaient venus leur faire face avant qu'une voiture ne fonce dans la foule, tuant une femme et blessant de nombreuses personnes.

Un an plus tard, sur son réseau social préféré, Donald Trump est revenu sur ce drame, déplorant une «mort inutile» et la «division des Américains» provoquée par le tragique événement. Le président américain a par ailleurs affiché sa volonté de rassembler les citoyens autour de la nation : «Nous devons être unis en tant que nation. Je condamne toutes les formes de racisme et de violence. Que la paix soit avec TOUS les Américains.»

A la veille d'un rassemblement de suprématistes blancs prévu devant la Maison blanche, où un important dispositif policier a été mis en place, la manifestation de commémoration qui se tenait à Charlottesville avait lieu sous très haute surveillance policière. Pour éviter que ne se reproduisent les tensions vécues l'an passé, les autorités municipales avaient en amont refusé l'autorisation d'un rassemblement pour «unir la droite» («Unite the Right»). Plusieurs images de la manifestation témoignent d'un rassemblement qui s'est déroulé sans incidents majeurs, malgré une ambiance parfois tendue.

Un an plus tôt, au lendemain de la scène meurtrière de Charlottesville, qui avait été filmée par plusieurs témoins, Donald Trump avait publiquement réagi en dénonçant «le sectarisme et la violence venant de diverses parties», ce qui lui avait attiré de nombreuses critiques de part et d'autre de l'échiquier politique. En effet, en semblant renvoyer dos à dos manifestants et contre-manifestants, le président américain avait provoqué l'indignation chez les Démocrates mais aussi un malaise chez les Républicains, son propre parti, certains estimant que l'origine des troubles était clairement le fait des activistes d'extrême droite.

A l'origine des manifestations de l'an passé : la figure du général Lee, héros de la guerre de sécession dans l'Etat de Virginie, dont il était originaire. Sudiste convaincu, opposé à l'Union, il rappellerait une page honteuse de l'histoire américaine selon une grande partie de l'extrême-gauche américaine qui réclamait donc le déboulonnage de la statue érigée à Charlottesville.

Lire aussi : «Le racisme, c'est le mal» : Trump dénonce les suprématistes blancs, le KKK et les néo-nazis