«Si suivent des choses comme l'interdiction des activités de telle ou telle banque ou de l'utilisation de telle ou telle monnaie, il faudra nommer les choses clairement : c'est une déclaration de guerre économique» : le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a averti Washington que Moscou était prêt à réagir avec force à de nouvelles sanctions, dans une déclaration rapportée par l'agence de presse Interfax le 10 août.»
«Il nous faudra absolument répondre à cette guerre. Par des méthodes économiques, par des méthodes politiques, et si nécessaire, par d'autres moyens», a poursuivi Dmitri Medvedev sur un ton résolument offensif, avant d'ajouter plus conciliant : «Nos amis américains doivent le comprendre.»
Sans apporter la moindre preuve pour étayer leurs accusations, les Etats-Unis ont déclaré le 8 août avoir déterminé que la Russie était derrière l'attaque à l'agent Novitchok de l'agent double Sergueï Skripal et de sa fille au Royaume-Uni. En représailles, Washington a annoncé de nouvelles sanctions économiques visant la Russie, et évoqué la possibilité d'une deuxième vague de sanctions «draconiennes» dans le futur. Selon un responsable américain, elles pourraient aller jusqu'à interdire les aéroports américains aux compagnies aériennes russes voire suspendre les relations diplomatiques entre les deux pays.
Le journal russe Kommersant a de son côté publié le 8 août ce qu'il présente comme un projet de sanctions américaines qui exige notamment une enquête sur la fortune personnelle présumée du président Vladimir Poutine et interdit aux citoyens américains d'acheter de la dette souveraine russe. Selon Kommersant, ce projet proposerait également des sanctions visant les grandes banques publiques russes telles que Sberbank, VTB et Gazprombank, ainsi que le secteur des hydrocarbures, essentiel à l'économie de la Russie.